L’Américaine 2

Américaine

“L’Américaine” est le second tome de la saga des Déracinés. Ruth, la fille de Wil et Almah, a grandi. C’est à son tour de construire sa vie et de se forger ses propres expériences. La voici aux Etats-Unis… une véritable américaine ?

Vous souhaitez découvrir le tome 1 ? Deux solutions : vous pouvez cliquer sur ce titre : Les déracinés 1 ou cliquer sur le lien en bas de cette article. Il vous donnera accès à l’ensemble des articles de cette saga.

Rappel du tome 1

Pourquoi “les déracinés” ? Car nous suivions Wilhem, jeune autrichien, journaliste et – malheureusement pour lui – juif. Le livre débutait dans les années 30 avec la prise de pouvoir d’Hitler, la montée du nazisme et de la haine envers les juifs (même ceux comme Wil, non pratiquants, intégrés dans la société et intellectuels avant tout.) Bref, Wil avait dû fuir son pays annexé par l’Allemagne avec sa femme Almah et leur fils.

Après moult péripéties, un camp en Suisse, le refus des Etats-Unis de les accueillir… ils se sont retrouvés en République Dominicaine sous l’ère du dictateur Trujillo. Ils devaient tester un mode de vie à la Kibboutz en vue de la création du futur Etat d’Israël. Là-bas, la famille Rosenheck s’est agrandie avec la naissance de Ruth, leur fille.

Et maintenant dans “l’Américaine” ?

Après avoir suivi ses parents, nous suivons Ruth et sa découverte du monde. A ne pas lire si vous n’avez pas lu le premier. La jeune femme veut continuer le rêve de son père : devenir journaliste. L’expérience qu’elle a vécu à Sosua l’a confortée dans sa décision. Depuis la mort de son père, c’est même devenu un hommage.

Ruthie est la fille chérie de la communauté car la première née à Sosua. Là-bas, elle avait une vie paradisiaque. Mais pour sa formation, elle doit quitter son île et rejoindre les Etats-Unis. Elle y sera hébergée par sa tante Myriam, son mari Aaron et leur fils Nathan. Elle prend le bateau pour cette aventure américaine, faisant le chemin inverse de ses parents. Sur le bateau, elle fait la rencontre d’un dominicain parti comme elle vers les Etats-Unis. Ils resteront amis malgré un début d’amitié un peu chaotique.

Ruth se forme au journalisme, travaille au Times, devient avec grand plaisir la grande sœur de Nathan et expérimente la vie. Bien sûr, son île lui manque. Même si là-bas les choses sont “compliquées”. Le dictateur Trujillo est tombé mais la situation ne se stabilise pas. Le pays est secoué de guerres civiles et d’ingérence américaine pour éviter un second Cuba. Sa mère Almah et son frère Frederick, toujours à Sosua, lui demandent de ne pas rentrer maintenant. Heureusement pour tous, Sosua est excentrée et protégée mais le risque est trop grand.


Retour de lecture

J’ai bien aimé suivre Ruth dans son aventure américaine. J’ai même nettement préféré ce second tome au premier. Pourtant, les personnages principaux changent, mais pas le fond. Nous continuons à les suivre dans l’Histoire (avec un grand H.) Avec Ruth nous assistons au discours de Martin Luther King et à l’entrée en guerre des Etats-Unis (Vietnam.) Comme dans le tome 1, les personnages subissent les conséquences de l’Histoire. Mais le personnage de Ruth fait la différence. Elle est touchante. Son histoire américaine s’est déroulée dans les années 60 mais son parcours parlera aux jeunes adultes d’aujourd’hui. Elle a des failles touchantes.

Une quête d’identité

Ruth se questionne régulièrement sur ce qu’elle veut et qui elle est dans ce tome. Il faut dire qu’elle cumule un cocon protecteur explosé, la fin de l’enfance, le passage à l’âge adulte et une histoire familiale lourde.

Pour le cocon, elle le dira elle-même, elle a eu une enfance incroyable à Sosua. Elle y était inconsciente et protégée. Elle a pu y vivre pleinement son enfance faite de jeux et de bêtises. Etant la “chouchoute” de la communauté, elle a grandi éloignée de tous soucis.

En quittant Sosua pour une nouvelle vie américaine, elle brise ce cocon et affronte le monde, comme une métaphore du passage à l’âge adulte. Les siens la couve encore à travers son oncle et sa tante. Elle accède à un poste au Times grâce à Aaron. Elle sait qu’ils l’aident et cela l’empêche de se trouver vraiment. Du moins, elle se remet ainsi beaucoup en questions. Elle devra faire ses propres expériences pour effectuer ce passage.

L’héritage familial

En plus, elle doit composer avec cet héritage. Ses parents lui ont caché leur vie avant Sosua quand elle était petite pour qu’elle vive son enfance au mieux. Elle découvrira plus tard tout ce que ses parents ont vécu.

Ce poids est écrasant, même si ses parents l’ont protégée de tout ça. Mais l’histoire est là. Il y a donc le manque de cette famille qu’elle ne connaitra jamais, les rêves brisés de son père, l’impression d’être en exil… Tout ceci entre dans sa quête d’identité.

Le conseil de la bibliothécaire

Il pourrait se lire sans le tome 1 mais vous perdrez toutes les relations des personnages construites dans le tome précédent. Avis aux amateurs de romans d’évasion (plus que de romans historiques d’ailleurs.) Même si les Etats-Unis des années 60 envoient peut-être moins de rêve que l’Australie sauvage. Vous pouvez le retrouver en poche si besoin.

Retrouvez le roman sur le site des éditions les Escales : L’Américaine

Voir tous les livres de la série : Les Déracinés

L’Américaine 2 de Catherine Bardon édité par Les Escales , 2019

2 Réponses à “L’Américaine 2”

  1. C’est une saga qui est noté dans mon carnet depuis un certain temps déjà et que je n’ai pas encore lu. Du coup je suis aller lire ta chronique sur le tome 1 et tu me confortes dans l’idée que je dois la lire absolument en commençant par le début. Merci pour ton ressenti

    1. Il vaut mieux commencer par le tome 1. C’est une saga qui se lit dans l’ordre. Tu peux lire le 1er sans forcément lire la suite (par contre.) Pour ma part mon préféré est le tome 2 ^^. Merci pour ton message.

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