“La nouvelle peur des autres” est une réédition du livre sorti en 1995 par les mêmes auteurs. Il s’intéresse à “l’anxiété sociale” : le trac, la timidité et la phobie sociale. Avec ce documentaire l’anxiété sociale n’aura plus aucun secret pour vous.
Un grand merci aux éditions Odile Jacob et Babelio car j’ai reçu ce documentaire lors de la dernière masse critique de Babelio spéciale non-fiction. Vous pouvez le retrouver en librairie depuis le 4 janvier 23.
Le thème
Comme expliqué dans la description plus haut, ce documentaire s’intéresse à l’anxiété sociale sous toutes ses formes. Séparé en quatre grands chapitres il prend le temps d’expliquer ce qu’est l’anxiété sociale, comment elle se traduit dans les réactions physiques et psychologiques, d’où elle peut venir et comment en guérir. Nous en souffrons tous un peu mais sachez que, si elle est pesante pour vous, des solutions existent pour dépasser la peur des autres et ses conséquences.
Retour de lecture
Une incroyable découverte ! (je compte bien en parler dans la prochaine vidéo youtube. Vous avez l’information en exclusivité.) J’avais peur en le recevant (sans doute influencée par la couverture un peu austère, mais les couvertes d’Odile Jacob sont souvent comme ça) de passer un temps fou à le lire, qu’il soit trop pointu. Parce que parfois les spécialistes sont des experts dans leur domaine mais vulgariser n’est pas toujours acquis. Ce n’est pas le cas ici, ils sont très clairs dans leurs explications et leur plume est fluide. En bref, “la nouvelle peur des autres” est agréable à lire et intéressant.
Je vous fais un résumé de ma prise de notes. Je divulgue certains éléments donnés par les auteurs pour vous montrer à quel point c’est intéressant mais ça ne devrait pas (normalement) vous empêcher de lire le livre ensuite.
Comment la peur des autres se manifeste
Ce premier chapitre nous offre un explicatif très intéressant des différentes peurs sociales. Il explique par exemple que s’exprimer face à un groupe fait partie des grandes peurs partagées (comme celle des serpents ou du vide.) Ou que moins de 10% de personnes d’une population donnée ne ressentiraient pas de peur sociale. Il y a donc de grandes chances pour que vous vous retrouviez dans l’un des exemples donnés par les auteurs.
Vous avez sans doute ressenti du trac, de la timidité ou une peur intense face à une prise de parole, un entretien, lors de conversations superficielles ou approfondies avec d’autres, quand vous rencontrez des inconnus, quand vous devez donner un avis ou faire une réclamation, faire un créneau alors qu’on vous regarde, entrer dans une salle en dernier etc. Les exemples sont multiples et rangés en plusieurs catégories.
“Le caractère absurde et irrationnel de ces moments d’anxiété sociale les rend particulièrement irritants aux yeux de ceux qui en sont victimes”.
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Parfois on peut se dire que ce serait plus simple si notre corps ne nous trahissait pas et hurlait aux autres notre peur. C’est le cas par exemple quand on rougit. Alors que c’est une manifestation complètement normale de notre organisme (mais renvoie quelque chose, des intentions, une faiblesse etc. qu’on ne veut pas renvoyer.) Ou bien quand on devient agressif, quand on prend la fuite, quand nos gestes deviennent saccadés et toutes ces pensées qui s’affolent dans notre tête et qui nous jugent, nous dévalorisent, nous culpabilisent etc. (vous n’êtes pas fous, c’est normal.)
La peur des autres peut être normale mais aussi pathologique
La peur des autres a plusieurs noms : anxiété sociale, trac, timidité, manque de confiance en soi, gêne en société, peur des contacts, phobies sociales… Les auteurs, dans un second chapitre, prennent le temps de nous expliciter tous ces termes et leurs différences (on peut avoir le trac sans être phobique sociale).
Ce qui permet de ne pas confondre cette peur des autres (anxiété sociale) avec d’autres concepts très proches comme la dysmorphophobie, le trouble autistique, la phobie scolaire… Bref, je ne vous refais pas le livre.
Pourquoi avons-nous peur des autres et comment guérir ?
Les deux derniers chapitres abordent ces deux notions : que se passe-t-il dans notre cerveau pour avoir peur des autres ? Pourquoi avons-nous peur et pourquoi sommes-nous persuadés que l’autre nous juge ? Pourquoi cette petite voix dans la tête nous dit ces choses si horribles et aggrave notre trouble ?
Autres questions pour vous donner envie d’en découvrir les réponses : Nait-on anxieux ? Quelle est la source de notre anxiété ? Est-ce inné ou acquis ?
Enfin, le dernier chapitre aborde les possibilités de traitement. Ne restez pas avec votre anxiété sociale (ce n’est pas une fatalité, des solutions existent.)
Le conseil de la bibliothécaire
J’aurai envie de le conseiller à tout le monde. Voici le conseil le plus court de l’histoire du blog. A lire aussi : “comment vaincre le stress et les soucis“.
Retrouvez le livre sur le site des éditions Odile Jacob : La nouvelle peur des autres.
Un livre intéressant pour essayer de lutter contre le trav face aux autres, voire la phobie des autres. Merci d’avoir lu pour nous ce livre, car j’avoue que j’aurais peut-être eu peur de ne pas tout comprendre et que ce soit trop ardu.
Les éditions Odile Jacob proposent des livres intéressants mais austères dans leur forme. J’ai eu comme toi la sensation qu’il allait être ardu et que j’aurai des difficultés le soir à le lire (trop fatiguée ^^.) C’était une très belle surprise sur ce fait, les auteurs ont su être clairs, concis, efficaces dans leurs explications et fluides.
Un livre vraiment d’actualité. Les ados n’ont jamais été aussi nombreux à avoir besoin d’anxiolytique pour grandir…et même les enfants paraît-il depuis les épisodes de COVID. Les médias n’arrangent rien et les parents qui parlent “trop” devant leurs enfants. Du coup, la conjoncture actuelle facilite ce ressenti chez beaucoup de gens, jeunes ou moins jeunes. Du simple trac à la phobie forcément j’imagine qu’il y a des paliers, ce qui est rassurant. Un livre qui me semble vraiment intéressant.
C’est intéressant que tu parles de l’anxiété générée par la crise COVID auprès des ados et des enfants parce qu’ils en parlent aussi. Un moment ils expliquent que le confinement a accéléré des comportements d’anxiété sociale et que le retour à l’école, entre autre, a été difficile pour de nombreux enfants. Le fait d’y retourner après une coupure notamment etc.