Sous-titre : Un vrai chagrin à surmonter. Les animaux qu’on aime et qui partagent notre vie vont nous quitter un jour et cette perte sera un tsunami de chagrin. Et c’est normal d’être endeuillé par cette perte, que ce soit pour un chien, un chat, un poisson, un mouton, un crocodile etc. Et c’est tout cela qu’aborde ce documentaire. Ne laissez-pas les autres vous dire le contraire.
Vous pouvez retrouver ce documentaire en librairie depuis le 26 janvier 2022.
Le thème
Jeffrey Moussaief Masson est un ancien psychologue devenu ethnologue et auteur de plusieurs essais sur les animaux et leurs ressentis. Dans “ces animaux qu’on aime tant et qui partent avant nous” il nous dévoile les ressentis des animaux et celui des humains à l’approche de la mort de l’animal. Pleurer la perte de nos compagnons n’est pas complètement compris (principalement par ceux qui n’ont jamais connu cet attachement) et parfois jugé.
Pourtant, c’est le signe que vous êtes humain, que vous pleurez un être cher qui manque à votre vie et que vous traversez une période de deuil. Acceptez-le, n’écoutez pas les jugements des autres et pleurez votre compagnon car vous avez eu la chance de partager sa vie et de vivre cette expérience incroyable. Voilà le discours de ce documentaire où l’auteur nous partage son expérience, celui d’autres personnes et ses réflexions intérieures.
Retour de lecture
“Ces animaux qu’on aime tant et qui partent avant nous” est très intéressant. Ce n’est pas un documentaire de psychologie comme je le pensais avant de me plonger dedans. Il s’agit d’un ethnologue qui nous partage son avis d’expert mais aussi, et surtout, un homme qui a vécu avec plusieurs animaux au cours de sa vie et qui nous parle de ses ressentis.
Son discours est intéressant car vous avez sans doute connu cette perte et des gens dans votre entourage qui vous disaient “c’est bon, ce n’était qu’un animal.” Vous vous êtes peut-être sentis obligés de garder cette peine en vous… l’intérêt de cette lecture c’est de vous déculpabiliser avec ça et de vivre pleinement ce chagrin. Personne n’est spécialiste des sentiments et chacun affronte tout cela à sa manière, trouvez la vôtre.
“Comme pour toutes les autres choses dont j’ai parlé dans ce livre, mon sentiment est que la manière dont vous vivez le deuil comme la manière dont vous célébrez la vie avec votre compagnon animal relève d’une décision entièrement personnelle et individuelle. Nul ne peut prétendre vous dicter votre conduite. Il n’y a pas de façon “correcte” de vivre un deuil et chacun s’y prendra différemment, à sa façon. Certains pourront juger que votre “douleur aiguë” est exagérée. Laissez-les penser ce qu’ils veulent. Ils penseront peut-être que vous aurez fini dans quelques semaines. Laissez-les dire. La vérité, c’est que cela ne les regarde pas. Cela vous appartient entièrement.”
“Ces animaux qu’on aime tant et qui partent avant nous” Page 171
La sensibilité des animaux
“Les enfants sentent bien que leur animal n’a vraiment rien à critiquer et ne discerne rien en eux qui ne soit pas digne d’être aimé”
“Ces animaux qu’on aime tant et qui partent avant nous” page 58
C’est le grand sujet de “ces animaux qu’on aime tant et qui partent avant nous”. Il va ainsi évoquer nos relations avec les animaux dit de compagnie comme le chien et le chat, mais aussi les relations incroyables qui ont été forgées entre un humain et un animal sauvage. Les animaux sont des êtres sensibles et beaucoup diront qu’on leur prête les mêmes sensations que les nôtres. L’auteur répond à cette accusation.
Il raconte notre évolution auprès des chiens et notre relation particulière avec eux, ces animaux qu’on aime tant et qui nous le rende tellement (peut-être même plus). Tout ce qu’il dit dans ce livre a fait échos en moi qui ai eu la chance de vivre avec une chienne incroyable au sale caractère pendant presque 18 ans.
C’est après avoir expliqué cette question qu’il s’intéresse au deuil de l’humain avec le partage de nombreux témoignages. Pas en donnant des pistes pour affronter votre peine, mais en expliquant que vous n’êtes pas seuls, que c’est une étape difficile et qu’il vous faudra du temps.
“Matt ajoutait : “Je pense qu’il est très important pour tous de savoir qu’une douleur intense est forcément induite par le fait d’avoir reçu autant d’amour, et d’en avoir donné tout autant, à nos enfants à fourrure. Et qu’il est normal pour tout un chacun d’aller au bout de ce processus, sans avoir à se sentir coupable ou humilié parce que ce n’est pas un être humain.”
“Ces animaux qu’on aime tant et qui partent avant nous” page 216.
Le conseil de la bibliothécaire
“Ces animaux qu’on aime tant et qui partent avant nous” peut être conseillé à tous les amis des animaux même si vous serez sans doute déjà convaincus par ce qu’il dit sur les animaux et leur sensibilité. Autres livres sur le sujet des animaux : “le chien qui soignait les enfants” (médiation animale) et “dans l’enfer du trafic animal” (ce qu’on ose leur faire)
Tu as raison d’en parler c’est toujours un moment de grande tristesse quand on perd un animal de compagnie qui nous a donné tant d’amour et qui fait partie de la famille, souvent enfant c’est notre première expérience de la mort et de son côté inéluctable…mais adulte aussi on souffre, c’est un vrai deuil à faire et ce livre peut vraiment être utile, il peut aider des personnes à aller mieux et a tout à fait sa place en médiathèque.
Je suis entièrement d’accord avec toi. C’est un membre de la famille qui s’en va.
Ce que j’ai aimé dans ce documentaire c’est le côté déculpabilisant et l’acceptation du deuil. J’attends les retours des lecteurs de la médiathèque.