Il suffit d’y croire

il suffit d'y croire

Il suffit d’y croire, voilà le message de cet album à travers le pouvoir de l’imagination et de la lecture. Une histoire en entraine une autre qui en entraine une autre etc. dans une certaine puissance créative.

Un grand merci aux éditions Gautier Langereau et à Babelio pour l’envoi de cet album dans le cadre de la dernière masse critique jeunesse. Vous pouvez retrouver cet album en librairie depuis le 2 novembre.

L’histoire

Tout commence avec Yseult, une grande lectrice qui a toujours des livres près d’elle, qui en commence plusieurs et les finit tous. Un jour, elle se plonge dans un roman qui raconte l’histoire de Tristan, séparé de la femme qu’il aime, dans un monde ravagé par la guerre. C’est elle, Luan, qui lui a donné le goût des histoires. Luan, loin de là, qui peint la beauté des choses et qui pense à Tristan. Elle voit alors de la fumée, signe qu’elle n’est pas seule. Cette fumée, c’est Marc installé près d’un feu. Il lui parle de son frère, Victor, quand ils habitaient Paris et s’occupaient d’une galerie d’art.

Un jour, Victor tombe amoureux d’Angèle, une lectrice persuadée que nous sommes tous les personnages d’une histoire. Et son histoire préférée c’est celle qu’elle a trouvée un jour, sur un banc, sans qu’elle en connaisse l’auteur et qui raconte l’histoire de Jacob…


Retour de lecture

Je connaissais Fabrice Colin comme auteur de roman jeunesse. Je le découvre aujourd’hui en tant que scénariste d’albums. Sa plume se marie à la perfection avec les illustrations de Gérald Guerlais (dont je découvre le travail.) Un album qui m’a entraîné dans son maëlstrom d’histoires. Chaque histoire naît de celle d’avant pour former, à la fin, une boucle. Les lecteurs et les personnages se nourrissent les uns les autres et nourrissent les auteurs qui inventent des histoires qui viendront alimenter l’imagination des personnages imaginaires ou des lecteurs. “Il suffit d’y croire” parle de ce phénomène de création d’histoires et de ce qu’elles génèrent d’imagination et de rêves.

Une succession de personnages

“Il suffit d’y croire” débute avec Yseult qui lit l’histoire de Tristan qui pense à Luan qui croise Marc qui raconte Victor et Angèle etc. et qui se retrouvera (Yseult) racontée par un auteur dans un roman. Je n’ai pas pu m’empêcher de me demander qui était là en premier : le personnage qui va inspirer un auteur ou l’auteur qui va créer un personnage et lui donner une histoire ?

Chacun est présenté sur une page (quelques-uns ont droit à plus de pages), ce qui peut paraître court pour les présenter mais suffit amplement pour que nous fassions leur connaissance. Ils ont chacun leur personnalité mais tous ont l’amour de la lecture, de la création artistique et l’attrait de l’imagination. La présentation du texte leur donne même à tous une phrase dédiée, comme une devise.

Yseult
Yseult en pleine lecture

Ainsi, Yseult a droit à “Lis, et tu ne seras jamais seule” ; Luan à “Bon, eh bien, en avant, je suppose ?” ; Marc à “Approchez, réchauffez-vous, il n’y a jamais trop de monde pour un feu”… Enfin, retrouvons des : “Il existe autant d’histoires d’amour que de cœurs battants ici-bas” ; “Nous sommes tous les personnages d’une histoire”.

Il suffit d’y croire

L’idée n’est pas qu’il suffit d’y croire pour y arriver mais qu’il suffit d’y croire pour que des histoires prennent vie (et où tout devient possible). En plus, ils mettent à l’honneur toutes les histoires et pas seulement celles écrites. Plusieurs arts sont représentés car elles sont les multiples sources qui permettent de raconter des histoires : la littérature, la peinture, la sculpture… D’ailleurs, un des personnages qui invente des histoires, des livres et des peintures, répond à la question “quel est votre métier ?” par “fournisseuse de bonheur.” Je vous en mets l’illustration que je trouve très parlante.

faiseuse de bonheur
“Fournisseuse de bonheur”

Le conseil de la bibliothécaire

“Il suffit d’y croire” est un album riche qui s’adresse aux plus grands (je dirai à partir de 7 ans.) Il peut être parfait pour des enfants qui débutent la lecture et/ou qui sont encore intimidés par le format du roman. Une bonne manière de leur faire lire une histoire complète avec un équilibre entre le texte et l’image qui peut rassurer les enfants. Pour cet âge j’avais présenté un autre album que je vous partage ici : Je suis Camille.

Retrouvez le livre sur le site des éditions Gautier Languereau : Il suffit d’y croire


Il suffit d’y croire de Colin, Fabrice / Guerlais, Gérald édité par Gautier Languereau , 2022

4 Réponses à “Il suffit d’y croire”

  1. J’aime beaucoup cet auteur et son univers alors cet album doit être très beau ainsi illustré. Il s’adresse donc aux plus grands, tout le souci est d’arriver à leur donner envie de lire encore des albums…

    1. Je le connais de nom mais je crois n’avoir rien lu de lui. Sa série “Wonderpark” me fait de l’oeil depuis plusieurs années ^^. (Je crois que je vais aussi me laisser séduire par sa série de BD : alice présidente.)
      Je suis en train de tester ça avec des enfants de la médiathèque. Le format roman leur fait peur, j’ai alors essayé une première approche pour présenter nos albums pour les grands. Affaire à suivre (je pense les proposer à des lycéens que j’accueille bientôt et qui sont très éloignés de la lecture. C’est un travail que nous engageons avec leur prof de français : tenter de leur redonner le goût de la lecture.)

  2. Le concept de l’album a l’air intéressant, mais j’avoue que j’ai été un peu perdue en lisant le résumé et la succession de personnages qui s’enchaînent. J’espère que c’est fuide dans la lecture.

    1. Je pense que c’est dû à mon résumé ^^. Il n’y a pas d’histoires on passe d’un personnage à un autre. Un personne fait la rencontre ou évoque un autre personnage qui devient le personnage principal de la page (en très gros.) C’est fluide dans l’album.

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