“Le jardin du diable” c’est celui du professeure Eustacia Rose. Ne visualisez pas des roses, du jasmin ou du lilas. Dans son jardin – dont personne à part elle n’a accès pour des raisons de sécurité – vous retrouverez plusieurs plantes mortelles. Et si quelqu’un se servait d’une de ces plantes pour tuer ? La professeure doit prouver son innocence dans cette affaire… et mener l’enquête.
Vous pouvez le retrouver en librairie depuis le 25 janvier 2024. Les lecteurs de la médiathèque auront la chance de le découvrir dans quelques jours.
L’histoire
La professeure Eustacia Rose est docteure en toxicologie botanique à Londres. Une sombre affaire lui a valu d’être renvoyée de l’université. Depuis, elle s’occupe de son jardin du diable, une collection de plantes mortelles qu’elle a mis vingt ans à constituer. Elle observe aussi ses voisins avec son télescope. C’est comme ça qu’elle découvre une jeune femme magnifique qui l’obsède. Un jour, elle assiste à ce qui semblerait être son kidnapping. A ça s’ajoute que son précieux jardin est pillé et qu’un homme est retrouvé mort, tué par une toxine végétale. Elle devient suspecte numéro un alors qu’elle a envie d’une seule chose : retrouver son amour.
Retour de lecture
L’idée de ce jardin du diable m’avait beaucoup plu. Je n’ai pas accroché dès les premières pages. J’ai dû m’habituer à Eustacia qui est un personnage assez particulier (avant de la trouver intéressante). Une fois qu’on entre dans le vif du sujet avec le kidnapping de Simone et le vol des plantes, j’ai été happée par l’histoire. J’ai sans doute moins aimé le stalking du début quand Eustacia passe son temps à observer Simone et à la suivre partout, obsédée. Un peu long.
Professeure Eustacia Rose
Un personnage principal atypique. Nous apprenons à la connaître pendant le premier tiers du roman. Elle a perdu son père il y a peu et depuis elle s’habille comme lui. Elle a été renvoyée de l’université à cause d’un événement qu’on ne découvre qu’au bout d’un certain temps (pour ça que je ne vous dirai rien.) Elle est seule et le vit très bien. Elle n’est pas à l’aise dans la foule et n’a pas les codes sociaux parce qu’elle voit et ressent les choses d’une autre manière que les autres.
C’est avec sa manière d’être, d’analyser et de voir les choses qu’elle va enquêter. Elle est obsessionnelle et il faut à tout prix qu’elle retrouve Simone. Sa personnalité et sa particularité lui font faire des choses à sa manière. Et c’est cette façon de faire qui donne beaucoup de charme à ce “jardin du diable”.
Petit à petit, elle rend l’enquête prenante à défaut d’être haletante.
Les plantes de ce jardin du diable
Ces plantes sont très importantes pour plusieurs raisons. Tout d’abord parce qu’elles sont tout ce qui reste à Eustacia qui a mis, rappelons-le, vingt ans à les rassembler. Elle passe les voir tous les jours pour s’occuper d’elles. Elle doit faire très attention car elles sont toutes dangereuses. Pour ça, elle respecte un protocole précis qui l’empêche de montrer ce jardin du diable à qui que ce soit. Ce qui l’isole encore plus qu’elle ne l’est.
Second point, elles sont peut-être liées à la mort d’un autre personnage. Très clairement, les intentions de la personne qui a ravagé le jardin et volé des plantes ne sont pas pures et innocentes. Intentions confirmées par la police qui fait le lien entre ce meurtre et les plantes d’Eustacia. Mais qui est responsable ?
J’ai beaucoup aimé la manière dont l’autrice exploite ces plantes et nous les présente à travers Eustacia. Après la lecture de “le jardin du diable”, vous aurez envie de vous renseigner sur toutes les plantes autour de vous pour vérifier qu’aucune n’est dangereuse.
Le conseil de la bibliothécaire
“Le jardin du diable” pourrait convenir aux lecteurs de romans policier qui aiment les personnages atypiques, les enquêtes résolues par des résolutions d’indices, et qui ne sont pas très fans des thrillers sanglants et psychologiques perturbants.
Je ne connais pas du tout cet auteur de roman policier/ thriller. Comme toi en lisant ton avis sur le début je n’étais pas plus tentée que ça par cette histoire par contre quand tu as parlé de plantes, des recherches autour des plantes, de la manière dont l’héroine s’en occupe, les surveille, les regarde pousser, s’en méfie ça, ça me plait davantage !! A voir donc…
Je me demande si ce n’est pas son premier roman… Il divise les lecteurs sans doute parce que, justement, il ne va pas assez dans l’exploitation des plantes. A voir ^^.