Dans la préface des dossiers Cthulhu, James Lovegrove nous explique qu’il a reçu trois manuscrits. Ils viennent d’un descendant de l’écrivain Lovecraft et auraient été écrits par un certain John Watson. L’auteur se contente donc de nous dévoiler ces écrits.
Watson aurait menti dans ses retours des aventures de Sherlock Holmes. Il est temps de révéler toute la vérité, aussi dérangeante soit-elle.
L’histoire
Des corps émaciés ont été retrouvés, comme si les victimes avaient été affamées jusqu’à ce que mort s’ensuive. Une enquête étrange car ces victimes avaient été vues quelques jours plus tôt en parfaite santé. Le calendrier ne concorde pas.
Une enquête qui poussera Sherlock Holmes et John Watson dans une histoire surnaturelle et dangereuse. De sombres dieux ancestraux seraient à l’œuvre. Ce sont les dossiers Cthulhu.
Retour de lecture
James Lovegrove nous offre ici un mélange entre les univers de H. P. Lovecraft et de Sir Arthur Conan Doyle. J’ai adoré retrouver un Sherlock Holmes dans un univers lovecraftien. Ce n’est pas mon préféré de la trilogie, mais il n’en demeure pas moins intéressant. Il doit être encore meilleur si vous connaissez les aventures de Sherlock car Watson y fait référence (puisqu’il change la version de l’histoire.)
Des dieux anciens à l’œuvre ?
Qui est responsable de ces morts et pourquoi ? Qui a été assez fou pour oser invoquer ces anciens dieux ? Peut-on croire à une explication surnaturelle ? John et Sherlock devront peut-être modifier leur vision du monde.
J’ai aimé le postulat de ce roman : réécrire le monde de Sherlock Holmes en y intégrant Chtulhu et autres dieux anciens. Imaginer que des dieux très anciens dormiraient avec le risque accru d’un réveil… De quoi donner des frissons dans le dos, non ?
A cela se rajoutent une population semi-reptilienne, des croyances païennes et mondiales… Le tout saupoudré d’enquêtes à la Sherlock Holmes. Même si cette première enquête des dossiers Cthulhu m’a moins emballée que je ne m’y attendais. Un premier tome sert souvent à placer une histoire et introduire des personnages.
Je n’ai pas été complètement captivée, je l’avoue, mais cela peut venir du contexte de lecture. J’avais beaucoup de livres à lire en peu de temps… se forcer à lire n’est que rarement une bonne idée.
Les personnages de Sherlock et James
Je n’ai jamais lu Arthur Conan Doyle, je n’ai vu que des adaptations de ses livres. Je ne peux donc pas comparer ce Sherlock au sien. En tout cas, j’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir cette version de Sherlock. C’est un personnage très intéressant qui m’a bien fait rire.
Lui et Watson sont des personnages touchants. Ils apportent beaucoup à l’histoire. C’est sans doute pour eux et pour voir si l’auteur développait l’univers, que j’avais très envie de lire les deux prochains tomes (au moment de la rédaction de cet article, j’ai terminé la trilogie. Je donne donc une information : si comme moi vous adorez l’idée mais que vous n’avez pas été complètement convaincu par ce tome, persistez !)
Conan Doyle et Lovecraft
Un petit mot sur ce mélange. Je n’ai lu aucun Arthur Conan Doyle ni aucun H.P. Lovecraft. Je connais leurs univers mais je n’ai pas eu la chance de lire leurs œuvres. J’ai donc lu ce tome avec les quelques connaissances de base que j’avais. Je ne peux pas faire de comparaison, ni dire s’il tient plus de l’un que de l’autre.
Et pourtant, il est possible de rentrer dans l’histoire et de l’apprécier, même sans ces références. Je tenais à le préciser.
Le conseil de la bibliothécaire
Si vous avez lu et que vous aimiez les aventures de Sherlock Holmes, vous avez deux options : soit vous avez les références et vous pourrez vous amuser à comparer cette version et celle de Conan Doyle ; soit vous n’accrochez pas au côté fantastique car Conan Doyle jouait peut-être sur l’ambiguïté et le mystère mais écrivait du policier. Cette trilogie nous dévoile une enquête, mais il faut accepter la part de Lovecraft.