Les waterbacks sont ceux qui transportent l’eau dans ce monde où cette ressource est devenue une richesse quasiment inaccessible. Un métier dangereux entre ceux qui cherchent à récupérer votre précieux chargement, la Water Cop compagnie qui vous fera payer la moindre erreur etc. Plongez dans une dystopie écologique et un Paris désertique.
Un grand merci aux éditions Slalom de m’avoir permis de lire “Waterbacks” avant sa sortie. Je peux vous en parler car il sort aujourd’hui ! Retrouvez-le en librairie (23 février.)
L’histoire
En quelques décennies le réchauffement climatique a tout changé. L’eau est devenue une ressource rare et coûteuse. Des guerres de l’eau ont même éclaté et de nouvelles puissances ont vu le jour. Désormais la France n’est plus un pays et la Water Cop a la main mise sur l’eau. C’est elle qui la distribue et ceux qui n’y ont plus droit s’appellent des Desséchés. Et ceux qui ont les moyens sont les seuls à pouvoir s’offrir des portions supplémentaires. C’est là qu’interviennent les waterbacks. Ils apportent discrètement les litres d’eau commandés à leurs clients, au nom de la Water Cop.
Pitbull, Larbin, Le Bourge et Sprite (noms qu’ils se sont choisis) sont des Waterbacks. Mais un jour, Larbin perd son chargement d’eau… ce qui signe son arrêt de mort. Son équipe ne le laisse pas tomber. Une chasse à l’homme commence !
Retour de lecture
J’avais adoré le précédent roman de Charles Mazarguil “Darius Gore” (cliquez sur le titre pour retrouver son retour de lecture sur le blog). Je me suis donc précipitée sur celui-ci quand les éditions Slalom l’ont proposé en SP. Ce n’est pas du tout le même style mais j’ai retrouvé des éléments qui m’avaient plu dans le précédent : des personnages forts et marquants, une plume efficace, une intrigue qui met les personnages à l’épreuve, de l’imagination… Une dystopie intéressante qui vous changera des trilogies habituelles (avec beaucoup d’amour !)
Les waterbacks
Ils fonctionnent en groupe et apportent de l’eau aux clients en toute discrétion. Leur métier est dangereux car ils peuvent devenir des cibles privilégiées pour tous ceux qui ont soif. Et dans ce nouveau monde ils sont nombreux. Il faut donc cacher l’eau sur soi et la transporter rapidement, sans se faire repérer. Et malheur au waterback qui vole ou qui perd sa marchandise : c’est la mort assurée.
La Water Cop ne plaisante pas et doit faire des exemples pour que personne ne pense pouvoir voler l’eau. C’est pour ça que lorsque Larbin est attaqué et perd plusieurs litres d’eau, il sait qu’il va mourir. Aucune erreur n’est possible. Heureusement pour lui, son équipe (sa famille) décide de l’aider.
Une chasse à l’homme dans un monde hostile
Les waterbacks fuient la Water Cop et ses soldats lancés à leurs trousses. Ils ne peuvent faire confiance à personne car ils valent, dorénavant, plusieurs litres d’eau ; une fortune. Ils essaient de rejoindre le Nord car là-bas ils sont persuadés que la vie est plus douce. Les voilà sur des routes ultra dangereuses avec des sectes cannibales, des marchands d’esclaves, des soldats prêts à les tuer… et parfois des alliés inatendus.
Dans “Waterbacks” il y a une tension constante qui tient le lecteur en haleine jusqu’au bout (surtout après leur fuite.) Le lecteur est très vite embarqué dans une succession d’événements qui touchent les personnages, sans répits, jusqu’à la fin.
Le conseil de la bibliothécaire
Waterbacks est un roman accessible à partir de 13 ans (environ.) Il n’hésite pas à mettre les personnages dans des situations difficiles et à développer des scènes violentes. Je préfère toujours prévenir. Mais c’est une super dystopie (ou “cli-fi” comme on appelle ce sous-genre) qui pourra plaire aux adolescents (et plus grands) adeptes de romans post-apocalyptiques sans histoire d’amour trop présente (c’est un argument auquel je tiens car j’ai très souvent ce genre de demande de la part des ados lecteurs de la médiathèque.)
Retrouvez le roman sur le site des éditions Slalom : Waterbacks.
Une dystopie pour les plus grands tout de même vu le sujet bien d’actualité et les scènes de violence, à partir de la classe de 3ème, je dirai plutôt 14 ans mais bon il faut voir selon la maturité des ados, ils sont tellement différents à cet âge et aussi selon ce qu’ils ont déjà lu avant. Je n’avais jamais entendu parler de ce sous-genre mais bon je comprend ce que ça veut dire et c’est bien tendance de compartimenter toujours plus les genres littéraires en leur donnant en plus des noms anglais 🙂 Merci de nous l’avoir présenté
Une dystopie pour les plus grands, oui. Même si comme tu le dis ça dépend vraiment de chaque enfant.
J’ai découvert le nom de ce sous-genre en lisant un documentaire sur la portée politique des oeuvres de fantasy et de science-fiction. Mais je ne l’ai pas encore vu ailleurs pour le moment.
Un titre à ne peut-être pas proposer à mes collégiens alors, mais plus pour les plus grands, si certaines scènes sont trop violentes.
Il n’y a pas de violence de type torture par exemple avec du sang, des tripes etc., c’est avant tout psychologique. Sans doute pour plus grands effectivement (ou dès la 3ème ? J’ai du mal à me le figurer.)