“Les filles de Freya” vous plonge dans un roman de fantasy urbaine et une aventure mythologique auprès de deux personnages féminins dignes d’être les filles de la déesse nordique Freya. La déesse a besoin d’elles pour la sauver et restaurer la magie. Un roman girl power qui utilise avec brio le panthéon de la mythologie nordique.
Un grand merci aux éditions Rageot pour ce service presse numérique reçu en avant-première. Vous pouvez le retrouver en librairie depuis le 28 août 2024.
L’histoire
Prisca est une gardienne qui protège la terre contre les Egarés, des êtres dangereux qui traversent le voile d’un autre monde. Elle s’entraîne dur tous les jours pour être prête et compenser la faiblesse de ses pouvoirs. Sa tante, qui l’a recueillie à la mort de sa mère, ne cesse de lui répéter qu’elle n’est pas à la hauteur. Un jour elle rencontre Inès avec laquelle elle semble partager un lien fort. Inès se découvre des capacités magiques. Elle peut traverser le voile et rejoindre le monde des dieux. Là-bas, la déesse Freya lui demande de l’aide car elle est prisonnière et la magie se meurt avec elle. Les deux filles partent alors dans une longue quête.
Retour de lecture
Depuis mon coup de cœur pour “tonnerre après les ruines” j’ai dévoré d’autres romans de Floriane Soulas (“Rouille” et “Les oubliés de l’amas” que je n’ai pas encore chroniqués sur le blog.) Je continue sur ma lancée avec “les filles de Freya” pour un public plus jeune que les précédents romans. J’ai été surprise de découvrir que la majorité du roman se situait dans le monde des dieux (je ne m’attendais pas à ça avec le résumé.) Une belle manière de mettre en avant la mythologie nordique de façon différente et de parler de ces femmes souvent reléguées au second rôle. Une belle aventure.
Le filles de Freya
Avec ce titre, “les filles de Freya”, vous savez d’avance que la déesse Freya sera évoquée et que l’histoire tournera autour du panthéon de la mythologie nordique. Cette mythologie est riche mais souvent limitée (dans les histoires que j’ai pu lire en tout cas) aux personnages les plus connus comme Odin, Thor, Loki et parfois les Valkyries. Peu d’autres personnages ou entités de cette mythologie sont développés dans des histoires. C’est donc très agréable de voir une autrice qui s’empare de ce sujet et qui fait cette proposition.
Dans “les filles de Freya” vous découvrirez les Valkyries, les nains, les Berserkers etc. mais aussi les Ases et les Vanes, et leur guerre légendaire. Le tout à travers des personnages féminins forts. Car après tout on parle des filles de Freya, des femmes guerrières et magiciennes dont Prisca et Inès font désormais parties.
Prisca et Inès
J’ai beaucoup aimé la proposition de l’autrice pour ces deux personnages. Elles sont très différentes et permettent d’aborder différentes thématiques.
Inès a perdu sa mère il y a peu et affronte encore le deuil. Elle peut compter sur son père mais c’est très dur pour elle. A ça s’ajoute qu’elle doit s’intégrer dans ce nouveau pays (même si ce pan n’est pas vraiment développé.) Elle est vite embarquée dans une histoire qui la dépasse mais l’ombre de sa mère sur elle est bienveillant (contrairement à Prisca.) Par contre, elle apprend que l’utilisation de la magie a un coup… est-elle prête à le risquer ?
Prisca descend d’une lignée de guerrière qui affrontent les Egarés. Une grande pression est donc mise sur ses épaules. Sa tante, qui l’élève, est intransigeante et lui rappelle sans cesse qu’elle ne vaut pas sa défunte mère. Pourtant, Prisca essaie de l’épater et de lui prouver sa valeur, mais rien ne fonctionne. Car sa tante est perdue elle aussi, elle entraîne sa nièce sans être au fait de tous les mystères qui entourent ses pouvoirs, leurs utilisations etc. Mais à cause de cette éducation, Prisca manque cruellement de confiance en elle.
C’était intéressant de voir ce personne évoluer, faire des erreurs, apprendre, s’attacher, se construire (ou plutôt se reconstruire.) Le discours des adultes est important dans l’éducation des enfants, dans leur acceptation de soit et leur confiance en eux. Prisca, pourtant courageuse, en paie les frais.
Le conseil de la bibliothécaire
“Les filles de Freya” est annoncé à partir de 12 ans. La mythologie nordique est bien développée dans ce roman. Les amateurs s’y retrouveront pleinement (comme moi, vous serez heureux de voir des personnages dont on parle trop peu) et les lecteurs et lectrices qui connaissent moins ne seront pas perdus. Une belle leçon autour du dépassement de soi et l’acceptation de qui l’on est malgré ce que peuvent en dire les autres (ils vous prennent pour un nul ? ça ne vous définit pas). Pour les plus grands qui veulent de la mythologie nordique autrement essayez : cœur de sorcière.
Vous pouvez retrouver “les filles de Freya” et les autres romans des éditions Rageot sur leur site : Les filles de Freya.