Des traqueurs, des protecteurs et des alchimistes… voici les castes existantes depuis la dernière grande désolation. Quand une nouvelle est en marche, une traqueuse et une protectrice, deux castes ennemies, devront peut-être coopérer. Arriveront-elles à empêcher une nouvelle catastrophe ?
Un grand merci aux éditions de la Martinière jeunesse pour l’envoi de ce roman en avant-première. J’ai mis un peu de temps à le lire, mais vous pouvez le retrouver en librairie depuis le 4 novembre.
L’histoire
La magie de ce monde se nourrit des forces de la nature et son équilibre est fragile. La magie à base d’animaux a provoqué une grande désolation et l’apparition d’un monstre. Depuis, sa pratique est interdite. Mais les traqueurs continuent à tuer des animaux pour s’en servir avec l’aide d’alchimistes corrompus et une nouvelle désolation serait en marche. Aïna est une traqueuse prête à tout pour son clan. Ynaé est une protectrice qui ne se laissera pas corrompre. Chacune est persuadée d’être dans le vrai… mais est-ce aussi simple ?
Retour de lecture
J’avais très envie d’essayer ce roman, attirée par le résumé (je remarque que je commence souvent mes retours de lecture de cette façon…) J’étais aussi très curieuse par le fait qu’il ait gagné le concours d’écriture organisé par les éditions de la Martinière et parrainé par Sarah J. Maas. Voici un roman de fantasy à l’univers très intéressant, qui n’a pas grand-chose à voir avec le style de Sarah J Maas (je dis ça pour ceux qui n’aiment pas les livres de l’autrice et pour ceux qui adorent et qui espèrent la retrouver dans celui-ci.) Je vois ses qualités et je vais les développer mais j’ai eu un mal fou à entrer dans l’histoire. Je développe.
L’univers du “serment des traqueurs”
Pour commencer, expliquons ce titre. Les traqueurs, en rejoignant le clan, prêtent le serment de protéger les humains avant de recevoir la griffe. Il s’agit d’une marque qui les relie aux autres membres du clan et avec lesquels ils pourront communiquer à distance. Aïna est dans le clan depuis qu’elle est petite à la suite de la mort de ses parents, mais jamais encore elle n’a reçu la griffe. Pourtant, elle est très attachée au serment. C’est lui qui va définir la plupart de ses actions.
Comme pour tous les habitants de ce monde, elle a entendu parler de la grande désolation. Les habitants de la rive Nord sont accusés d’avoir abusé de la magie organique (celle à base d’animaux) avec l’aide des traqueurs. Ce qui aurait déclenché la grande désolation, la perversion des plantes, l’apparition des Gris (des animaux morts) et d’un Spectre (un monstre qui détruit tout.) Depuis, leur rive est vidée de magie (de faune et de flore) et ils survivent comme ils peuvent. Aïna a appris que ce n’est pas complètement vrai et que les traqueurs ont été injustement accusés. Vraiment ?
Ynaé a voulu devenir Protectrice par amour des aigles. Certains protecteurs ont la chance d’être choisis pour se lier à un aigle, un animal qui les aide à retrouver des créatures en danger. Leur caste a été créée pour lutter contre les traqueurs et la menace d’une nouvelle désolation. Ynaé ne cherche pas à connaître les raisons des personnes qui utilisent la magie organique, contrairement à son nouveau coéquipier. Car les choses sont plus compliquées que ça et rien n’est tout blanc ou tout noir. Et dans les versions multiples de la même histoire, où se cache le vrai ?
Un univers séduisant
Bref, l’univers est très riche et les motivations des personnages sont intéressantes. En plus, l’autrice nous propose des personnages qui ne font pas forcément les bons choix et qui ne sont pas forcément dans le camp des “gentils” comme on a l’habitude de voir. Car Ynaé et Aïna sont dans des clans ennemis qui sont chacun persuadés de faire les choses comme il faut.
C’est avec les personnages pourtant que j’ai eu le plus de mal car impossible de s’attacher à l’une ou l’autre. Mais elles sont construites de cette façon et finalement c’est un gros point fort du roman. Car elles vont apprendre finalement des autres et évoluer. Mais il faut un peu de temps pour qu’elles arrêtent d’être aussi bornées ou de se précipiter dans les problèmes (j’avoue, je n’aime pas trop quand les personnages font ça, mais c’est très personnel.)
Même si je n’ai pas réussi à me plonger corps et âme dans ce roman dès le début, il a beaucoup de qualité. Des qualités qui ont finalement réussi à me séduire. Quand les deux personnages principaux commencent à coopérer, il se passe vraiment quelque chose.
Le conseil de la bibliothécaire
“Le serment des traqueurs” peut être lu à partir de 12 ans pour les enfants qui n’ont pas peur des gros livres (il fait presque 500 pages, ce qui peut effrayer certains jeunes lecteurs.) Si vous avez envie de lire un roman de fantasy adaptée aux jeunes adolescents, ambitieux sans se perdre dans des romances et à l’univers intéressant, je vous conseille le dyptique : L’antidote mortel de Cassandre Lambert.
Retrouvez le livre sur le site des éditions de la Martinière jeunesse : Le serment des traqueurs.
Le nombre de pages peut effrayer les plus jeunes ados mais j’ai vu passer ce titre dans la blogo et apparemment l’auteur a bien mérité de gagner ce concours. Un auteur à découvrir donc.
Oui, une autrice à découvrir. Il peut être lu dès 12-13 ans mais j’aurai peut-être tendance à le conseiller à des ados plus âgés pour commencer.
Il est peut-être un peu gros pour mes élèves et trop cher pour mon budget, mais je note quand même, car l’histoire a l’air intéressante. Moi aussi, ça m’énerve assez vite quand je vois les personnages foncer tête baissée dans les mêmes bêtises 😉
Spontanément je le conseillerai plus à des lycéens qu’à des collégiens effectivement.