
La société royale est la plus ancienne société scientifique de Grande-Bretagne (organisée en 1662 par Charles II.) Elle est au cœur de cette enquête policière historique basée sur des faits réels. Le corps d’un jeune garçon est retrouvé sur la rive, vidé de son sang. Est-ce un crime ésotérique ? Un complot politique qui vise à éliminer le roi ? Un scientifique et philosophe de la société royale enquête !
Un grand merci aux éditions Sonatine pour l’envoi de “la société royale” en service presse. Vous pouvez le retrouver en librairie depuis le 4 mai 2023.
L’histoire
1676 à Londres. Le corps d’un jeune garçon vidé de son sang est retrouvé sur les rives de la Fleet River avec des dates annotées près des plaies. Une lettre a été déposée sur son corps avec un code secret à déchiffrer. Robert Hooke, éminent scientifique de la royale société, est appelé par le juge pour l’aider dans cette enquête. Seule la science peut expliquer comment le garçon a été vidé de son sang et comment il peut encore être en si bon état au vue des dates sur son corps. L’affaire se complique quand des suspicions de tentative d’assassinat du roi éclatent.
Retour de lecture
Dans le résumé éditeur de “la société royale” il est noté qu’il s’agit d’un thriller historique palpitant entre “Le parfum” et “Le nom de la Rose”. C’est principalement ces deux éléments qui m’ont tout de suite donné envie de lire ce roman. Il y a certes une très lointaine inspiration de ces deux œuvres mais sans que cela soit très marqué. J’ai trouvé le rythme un peu lent et je n’ai pas réussi à m’intéresser à l’enquête. Je n’ai pas retrouvé le côté “entre sciences, début de la médecin et superstitions” que j’avais aimé dans “les affaires du bureau occulte”. Il est à destination d’un autre public que moi.
Des troubles politiques
C’est ce que met en avant “la société royale”, une histoire basée sur des faits réels et notamment le journal de Robert Hooke lui-même. Au XVIIème siècle les Stuarts occupent le trône jusqu’à ce qu’une guerre civile fasse rage entre les partisans du roi et les partisans du parlement. Le roi est alors décapité et Olivier Cromwell prend le pouvoir. Le futur roi Charles II, en exil en France, retrouve le trône en 1660 (18 ans avant l’histoire du roman.)
La vie politique anglaise est donc agitée en cette période. En 1676, date du roman, une rumeur circule sur un complot contre le roi. Les catholiques chercheraient à le tuer et les enfants retrouvés morts en seraient le signe : culte dérangé ? Provocation politique ? Essaie scientifique ?
Inspiration des écrits de Robert Hook lui-même !
L’auteur nous explique sa démarche en fin d’ouvrage. Il s’est beaucoup documenté et n’a que très peu changé l’histoire qu’il nous raconte. Il part des écrits de Robert Hooke, scientifique à la société royale et enquêteur dans notre histoire. Même si le personnage que nous suivons le plus est nettement son ancien assistant et membre de la royale société aussi : Harry Hunt.
Harry est un personnage téméraire qu’il est difficile d’effrayer. J’ai beaucoup aimé ce personnage, il avait un énorme potentiel pour l’action puisqu’il n’hésite pas à se mettre en danger pour résoudre les énigmes.
Ce qui fait le charme de ce roman c’est la plongée dans l’Angleterre de cette période avec son Londres et ses maladies, les habitudes des gens, les troubles politiques, les connaissances scientifiques de l’époque etc. Ce point prend le pas sur le côté “enquête”. Avis donc aux amateurs.
Le conseil de la bibliothécaire
“La société royale” plaira sans doute aux amateurs de policiers historiques ou d’histoire anglaise puisque nous sommes plongés dans la vie politique anglaise de la fin du XVIIe siècle (Cromwell a été défait et le roi a pu revenir sur le trône.) Pour ma part, si vous êtes intéressés par une enquête qui exploite les débuts de la médecine légale et de la science judiciaire, je vous conseille vivement “le bureau des affaires occultes.”
Retrouvez le roman sur le site des éditions Sonatine : la société royale