“De l’espoir et autres créatures ailées” c’est une sorte de contemplation, comme si vous vous allongiez sur l’herbe et que vous regardiez les étoiles, ou que vous observiez avec attention un élément naturaliste à la loupe. Une maison tout en verre, le quotidien d’une famille et d’un voisin célibataire qui aimerait se rendre utile, des oiseaux, le désert, du bénévolat etc. Laissez-vous porter.
Merci aux éditions Les Escales pour l’envoi de “de l’espoir et autres créatures ailées”. Vous pouvez le retrouver en librairie depuis aujourd’hui ! (2 mars 2023.)
L’histoire
Gil, rentier, a quitté New-York suite à une rupture sentimentale difficile pour lui. Après avoir marché des milliers de kilomètres, il achète un château dans un lotissement huppé près d’un désert. La maison voisine de la sienne a une architecture particulière car elle est en verre. Quand une famille s’y installe, Gil peut suivre leur quotidien depuis chez lui. Sans emploi (rentier) et libre, il prend une place particulière dans la vie de cette famille.
Retour de lecture
C’est très difficile d’en faire un résumé car il ne se passe pas grand chose. C’est une succession de moments dans la vie de Gil qui nous est raconté. J’ai eu la sensation d’être sur un cours d’eau paisible qui s’écoule tout seul. Ce n’est pas le genre de roman qui me fait vivre des émotions et qui m’emballe. C’est bien écrit, on se surprend à suivre sans soupirer, mais je n’ai pas un avis tranché. Disons que pour ceux qui adorent les histoires qui s’intéressent à un personnage, où nous voyons son quotidien, qui arrivent à percevoir le discours qui peut se cacher derrière etc. il est super.
Un style épuré et minimaliste
C’est ce qui fait sans doute la marque de fabrique de Lydia Millet. On retrouvait cette manière d’écrire dans son précédent roman que vous pouvez retrouver sur le blog : Nous vivions dans un pays d’été. J’ai souvenir que ce style m’avait rendu difficile l’immersion dans l’histoire et il avait fallu qu’un élément perturbateur arrive pour que je rentre enfin dans l’histoire. Celui-ci reprend ce phénomène à la différence qu’il n’y a pas d’élément perturbateur.
La quatrième de couverture évoque le fait que l’autrice, dans “de l’espoir et autres créatures ailées”, “examine le rôle de l’individu dans la société et les communautés que l’on crée dans un monde en crise”. C’est ce que nous voyons, effectivement, à travers la vie de Gil et ses interactions avec les autres.
Gil et autres créatures ailées
Gil est un personnage doux et tranquille. Il est à l’image de l’impression que m’a donné le roman. Il s’en veut d’être rentier et aimerait être plus utile. Il devient bénévole pour un centre d’aide qui accueille les femmes battues en leur proposant un logement et un accompagnement dans les sorties. Il dépanne aussi ses voisins en s’occupant de leur fils. Il est adorable avec tout le monde (sincèrement), prêt à aider, défend les autres quand c’est nécessaire etc. C’est un personnage intéressant qui fait réellement le bien autour de lui.
Les oiseaux (ces fameuses créatures ailées ?) sont présents tout au long du roman. Gil en prend soin et traque un homme qui semble profiter de la nuit pour tuer des oiseaux dans le désert. Il devient même ami avec un passionné.
Le conseil de la bibliothécaire
Je ne suis pas le public de “de l’espoir et autres créatures ailées” (qui aime les huis-clos angoissant, la fantasy etc.) mais il plaira à ceux qui recherchent une lecture agréable qui semble couler toute seule, les tranches de vie, les histoires qui apaisent et qui sont bien écrites.
Retrouvez le livre sur le site des éditions Les Escales : De l’espoir et autres créatures ailées.
Un roman à lire pour prendre le temps de voir la vie s’écouler et prendre conscience de l’instant présent, tout en contemplation.
Tu as résumé mon impression de lecture en une seule phrase (bravo.) J’ai eu du mal à faire un retour, à trouver les mots et la manière d’expliquer les choses. Voir ton commentaire m’a rassuré, c’est bien ce message-là que je voulais faire passer 😀