Nous vivions dans un pays d’été

Nous vivions dans un pays d'été

Une guerre / incompréhension entre deux générations dans un monde apocalyptique. Le pays d’été se trouve aux Etats-Unis et le passé du titre nous laisse entendre que cette douceur de l’été est terminée.

Un grand merci aux éditions Les Escales pour l’envoi de ce roman en avant-première. Il fait partie de leur rentrée littéraire. Il sort aujourd’hui en librairie.

L’histoire

Douze adolescents et leurs parents sont en vacances dans une maison d’été près d’un lac. Les parents passent leur temps à boire, se droguer et coucher ensemble. Les adolescents passent leur temps à éviter les parents et à jouer à “devine qui sont mes parents”. Un vrai pays d’été ?

Jusqu’au jour où une violente tempête les frappe. Devant l’apathie des parents, les ados décident de se sauver eux-mêmes. Ils partent donc trouver un abri, laissant les adultes derrière eux.


Retour de lecture

Un roman étonnant qui ne m’a pas séduite tout de suite. Une fois la tempête arrivée, je n’ai plus réussi à le lâcher. J’ai été séduite par l’histoire, mais surtout par les personnages, notamment Evie (le personnage principal.)

Les parents VS les adolescents

Deux générations qui ne se comprennent pas. Les ados sont en colère car si la tempête est là, c’est à cause du réchauffement climatique ; c’est une crise écologique. Et au lieu de résoudre le problème, de faire quelque chose, les parents profitent des derniers moments avant la fin : alcool, sexe et drogue.

Les ados prennent donc les choses en main, jugent et méprisent les adultes (particulièrement leurs parents.) Ce qui donne une sorte de décalage car l’on s’attendrait à des comportements inversés.

Au début, ils restent entre eux. Ils jouent même à un jeu : si les autres découvrent qui sont leurs parents, ils perdent. Ils ne veulent pas être rattachés à eux, ils en ont trop honte.

Evie s’occupe donc de son petit frère, Jack. De toute manière, ses parents n’en ont rien à faire. Ils d’autodétruisent à petit feu. Avec un léger sursaut quand la tempête arrive, mais rien de plus.

La tempête : résultat d’une catastrophe écologique

La tempête qui secoue nos personnages est une réaction au désastre écologique. Avec elle, c’est le chaos qui commence. Elle est également l’élément perturbateur du livre qui lance définitivement l’intrigue. C’est à ce moment que j’ai commencé à vraiment entrer dans l’histoire.

Après ça, nous entrons dans un livre qui parle d’un monde d’après, d’un monde de survie. Les ados quittent leurs parents et s’installent dans une ferme. Mais le monde extérieur est devenu fou, notamment les hommes. La “fin du monde” entraîne de la violence et du chacun pour soi dans un régime du plus fort.

A ce moment, le rythme et la manière de raconter de l’autrice à travers Evie devient percutant. Elle en profite donc pour nous dévoiler un monde dans lequel le climat est déréglé et les catastrophes naturelles courantes. Nous en sommes aux prémices mais sentons que ce monde est moribond.

Le rythme et l’écriture

C’est sans doute ça qui m’a empêchée de rentrer tout de suite dans le roman. Au début, il m’a été difficile de m’attacher aux adolescents, personnages centraux du livre. Certes nous comprenons leur aversion pour les parents, mais ils ne nous paraissent pas vraiment mieux, juste différents.

Dans ces conditions, difficile de s’intéresser à ce qui leur arrive. Surtout qu’au début leurs aventures nous paraissent un brin futiles.

Le style de l’autrice y contribue avec cette sensation qu’elle reste en surface dans sa manière de raconter. Mais cette façon de faire a fonctionné sur moi lorsque la tension est arrivée.

Le conseil de la bibliothécaire

Un roman qui pourrait convenir aux non-amateurs de livres catastrophes ou de survie. Il a un petit quelque chose d’un peu thriller sans l’être, de dystopique sans l’être…

Retrouvez le livre sur le site des éditions Les Escales : Nous vivions dans un pays d’été.

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