Adia Kelbara à l’académie des chamans 1

L’histoire

Adia Kelbara, 12 ans, est soupçonnée d’être une Ogbanje (une enfant porte-malheur) et ses pouvoirs qu’elle ne contrôle pas semblent le confirmer. Sa seule solution pour guérir de cette malédiction ? Rejoindre l’académie des chamans en tant qu’apprentie cuisinière. Elle réussit à quitter les Marais où elle vit avec sa tante, son oncle et son cousin mais… découvre avec déception que l’académie tombe en ruine et que tous les élèves et professeurs sont des imposteurs. C’est alors que sa route croise celle d’une déesse. Elle décide de l’aider dans sa mission afin de sauver l’humanité.

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Retour de lecture

“Adia Kelbara” à l’académie des chamans est une lecture agréable avec une aventure de fantasy sympathique à suivre. J’ai beaucoup aimé l’idée de développer une mythologie moins connue qui semble inspirée des croyances africaines (j’avoue ne pas avoir vérifié…) Même si on a de la magie, une “école” et une famille compliquée avec tante, oncle et cousin méchants, je ne fais pas trop la filiation avec Harry Potter pour ma part. Une aventure incroyable qu’il est difficile d’imaginer en trois tomes. Hâte de voir ce qui est prévu.

“Adia Kelbara à l’académie des chamans”

Rien que ce titre donne très envie de lire le roman, non ? En tout cas il a bien fonctionné sur moi. J’aimais bien l’idée de découvrir autre chose que la sorcellerie occidentale (même si j’adore les histoires de sorcières.) L’idée d’aller sur du chamanisme m’a convaincu de le lire. Et je dois dire que c’était très agréable et plaisant de lire une aventure avec une forme de magie et une mythologie d’inspiration africaine car ça change de ce que j’ai pu lire précédemment. Et c’est la grande force de ce roman qui reprend – en dehors de ça – une construction classique de fantasy jeunesse avec aventure, épreuves à traverser, construction du personnage en tant que héros et quête initiatique.

Le roman aurait pu se suffire à lui-même mais il est annoncé comme un premier tome d’une trilogie. Comment le mal va-t-il ressurgir ? Peut-être allons-nous plus développer le chamanisme et ses propriétés magiques ? Puisqu’ils ne sont pas très développés dans ce premier tome qui se concentrait sur d’autres éléments. Hâte de voir développer cet aspect du roman qui m’avait tant attirée.

Des thématiques intéressantes

En plus du chamanisme et de mythologie il aborde d’autres thématiques intéressantes à noter. Notamment sur le colonialisme et le prosélytisme. Les habitants de ce monde étaient polythéistes et croyaient au chamanisme et aux esprits qui y sont liés. Mais des missionnaires arrivés de loin les ont convertis à la foi d’une seule divinité. Ils punissent les dissidents et font tout pour contraindre la population à accepter ces croyances.

Adia Kelbara est différente à cause des superstitions qui naissent de cette nouvelle croyance. Elle doit sans cesse convaincre sa famille adoptive qu’elle n’est pas une ogbjange, qu’elle n’est pas habitée par une présence maléfique. A cela s’ajoute qu’elle doit être considérée comme inférieure et laide parce qu’elle a la peau trop sombre.

L’académie des chamans elle-même est un exemple de tout ça car ce sont les enfants de bonnes familles (ceux loin des superstitions de village, des croyances d’autrefois, ceux à la peau plus claire, ceux bien installés dans ce système etc.) qui y sont admis alors qu’ils n’ont pas une once de pouvoirs en eux. C’était intéressant de voir ces sujets dans le roman.

Retrouvez Adia Kelbara à l’académie des chamans et les autres romans des éditions du Seuil jeunesse sur leur site : Adia Kelbara à l’académie des chamans 1.