Un coeur gros comme une étoile

Un coeur gros comme une étoile

Savez-vous qui est Cecilia Payne-Gaposchkin ? Une femme admirable, une grande scientifique spoilée. Libby Monroe, pour un projet, décide de la faire connaître. Un coeur gros comme une étoile, c’est celui de Libby… découvrez pourquoi.

L’histoire

Libby Monroe est atteinte du Syndrome de Turner, une maladie génétique qui lui a laissé une légère déformation du visage, des problèmes d’audition, une petite taille et un cœur plus gros qu’il ne le devrait. Elle a également certains troubles de l’apprentissage et ne sait pas toujours déchiffrer les codes sociaux. Ce qui lui vaut quelques moqueries et une certaine solitude.

Un jour, leur prof d’histoire leur donne un exposé à faire : trouver une personne qui n’est pas dans le manuel scolaire et la faire découvrir aux autres. Pour Libby, aucun doute, elle présentera Cecilia Payne, la scientifique qui a découvert la composition des étoiles mais qui n’apparaît pas dans le manuel.


Retour de lecture

J’ai eu beaucoup de mal à faire un résumé simple car il se passe beaucoup de choses dans ce roman jeunesse. Entre le personnage principal qui vous touchera et toutes les aventures qu’elle vit qui vous captiveront : l’exposé, son quotidien, son attachement à sa famille, la naissance d’un bébé et un pacte avec l’univers. Il m’a énormément touchée. Voici un sublime roman.

Un personnage principal fascinant

Comme présenté en résumé, Libby est atteinte du syndrome de Turner. Un handicap que connaît très bien l’autrice puisqu’elle est née avec ce syndrome. Elle nous en parle à la fin de l’ouvrage. Quand elle nous parle des difficultés rencontrées par Libby, elle le fait avec une précision et une justesse touchantes.

Tout le roman repose sur ce personnage incroyable. Le résumé nous raconte qu’elle est la collégienne qui va réhabiliter Cecila Payne. Effectivement, mais il s’y passe beaucoup d’autres choses. Puisque c’est surtout le quotidien de cette jeune fille que nous découvrons.

Libby est une enfant entourée par les siens. Elle est très proche de sa famille, et surtout de sa soeur Nonny qu’elle trouve parfaite. Un amour qui la construit et lui permet d’affronter ce qui doit l’être : la solitude (elle s’invente des amis imaginaires avec les personnages historiques qui la fascinent), le rejet des autres, les piqûres tous les jours afin de contrer son manque de croissance dû au syndrome de Turner, les visites médicales…

Le pacte avec les étoiles

Le sujet principal du livre n’est pas vraiment la réhabilitation de Cecilia Payne. Même si Libby travaille dur sur son nouveau projet : son pacte avec Cecilia. Très superstitieuse, elle est persuadée que si elle fait quelque chose pour elle, la scientifique fera quelque chose en retour : protéger ceux qu’elle aime.

L’exposé que leur demande leur professeure d’histoire et qui sera le début de tout, tombe à pic. Il est inspiré d’un concours proposé par le Smithsonian. Les participants doivent écrire une lettre dans laquelle ils présentent une personnalité peu connue et pourquoi elle les inspire. En parallèle, ils doivent mener des actions pour faire connaitre cette personne au plus grand nombre. Le gagnant se verra verser une belle somme. Or, cet argent, Libby en a besoin pour sa soeur. L’enjeu est grand.

Même si ce projet et la découverte de Cecilia ne sont pas aussi présents qu’attendu, j’ai beaucoup aimé découvrir cette scientifique que je ne connaissais pas du tout. Elle a marqué le monde des sciences. Elle a été la première femme dans plusieurs domaines, parfois même la seule femme. Après sa grande découverte, un enseignant lui a volé ses idées et les a publiées en son nom. Une belle occasion de lui rendre justice.

La puissance des personnages féminins

Il faut le dire, les personnages féminins sont mis à l’honneur dans ce roman. Sarah Allen leur rend hommage. Nous partageons ainsi le quotidien de Libby et sa capacité de résilience. Contrairement à sa sœur et à cause de sa maladie, elle ne pourra pas avoir d’enfants naturellement. A 12 ans c’est quelque chose qui ne lui manque pas encore, mais elle l’a en tête. Surtout quand la maternité s’invite dans sa vie.

Impossible de parler de Libby sans évoquer les femmes de sa famille : sa mère et sa sœur. Nous nous attardons surtout sur la seconde, très proche de sa petite sœur.

Nous rencontrons également Talia, la nouvelle arrivée dans l’école. Libby l’apprécie tout de suite et cherche à créer un lien avec elle. Talia deviendra sa seule amie (une amie qui existe.) Elle sera confrontée à ses propres problèmes comme le harcèlement ou le deuil. Mais, poussée par Libby, elle fera découvrir sa culture. En effet, Talia est originaire des îles de Samoa en Polynésie.

D’autres femmes sont présentes pour pousser Libby, chacune a sa manière : la professeure d’histoire, l’élément déclencheur de tout ça. C’est elle qui donne le but. Cecilia Payne qui communique avec Libby à travers les étoiles, la trame de fond de toute cette histoire. Rosalind Francklin, une autre femme que Libby va faire découvrir à sa classe et qui va l’inspirer et lui donner de la force.

Le conseil de la bibliothécaire

Si l’enfant est à l’aise avec la lecture, il peut être lu à partir de 10 ans. Sinon, il peut s’adresser à des collégiens. C’est un roman touchant qui peut – comme d’autres livres jeunesse – servir de base pour évoquer certains sujets : la place de la femme, le handicap, la différence et l’acceptation de l’autre…

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