Moi, Chocolat, petite chienne au grand cœur

Chocolat

Découvrez les aventures de Chocolat, jeune chienne abandonnée. Une histoire touchante qui dénonce l’abandon à travers le ressenti raconté de l’animal abandonné.

Un grand merci aux éditions Didier jeunesse pour l’envoi de ce roman en avant-première. Vous pouvez le retrouver en librairie à partir du 1er juin.

L’histoire

Chocolat est un labrador de la couleur du chocolat. Elle était vendue avec ses frères et soeurs dans une animalerie. C’est là qu’elle est achetée par un humain qu’elle pense être le Père Noël et offerte sous le sapin à Gaby, un petit garçon. C’est l’amour fou entre le garçon et la chienne. Mais la belle-mère (la Mère Javel) prend Chocolat en grippe. Un jour, elle décide de l’amener dans une forêt éloignée et de l’attacher à un arbre.


Retour de lecture

Je ne suis sans doute pas neutre car c’est un livre de Delphine Pessin et un livre qui parle d’un chien. Deux informations qui m’ont donné très envie de le lire (je n’en ai pas parlé sur ce blog mais je vous conseille vivement “deux fleurs en hiver” de cette autrice.) Aucune déception. L’histoire est courte mais intense et touchante. Et l’écriture de Delphine Pessin et sa manière de raconter les histoires me transportent toujours autant. Elle a une sorte de tendresse sous sa plume très agréable à lire et qui donne une autre dimension à ses histoires.

Un cadeau pas comme les autres

C’est tellement tentant d’offrir un chien à un enfant à Noël. De lui donner une petite boule de poil qui l’aimera et qu’il pourra aimer et câliner. Parfois l’animal est confondu avec une peluche. Un chiot peut être difficile à gérer car il faut l’éduquer, accepter ses bêtises et prendre le temps d’être avec lui, comme on le ferait avec un enfant. L’emploi du temps et le quotidien de la vie peuvent être des freins à de tels projets (mais c’est rarement réfléchi à l’avance.)

Il y a aussi l’envie d’apprendre à responsabiliser l’enfant. Je ne vais pas donner mon opinion personnel car il ne regarde que moi. Disons qu’une intention de cadeau peut virer en catastrophe quand la famille se rend compte qu’avoir un chien n’est pas exactement ce qu’ils attendaient. Une des nombreuses raisons qui poussent les gens à abandonner leur animal. Là aussi je ne vais pas donner mon avis.

“Moi Chocolat” évoque cette incompatibilité. Le papa de Gaby lui a offert Chocolat pour lui faire plaisir et parce que le garçon en voulait un. Gaby s’attache vraiment à sa chienne. Il ne se lasse pas et ne la délaisse pas. Mais le père a acheté l’animal sans en avoir parlé avec sa compagne. Nous la sentons maniaque du ménage. Alors imaginez avoir un chien pour elle ? Chocolat l’appelle même la “Mère Javel” car elle sent la javel. N’étant pas écoutée, tiraillée par ses principes et son envie d’être acceptée par Gaby, elle craque. Et elle commet l’acte horrible d’abandonner la chienne, attachée à un arbre en pleine forêt.

Le point de vue de l’animal

Chocolat fera tout pour retrouver son Gaby chéri. Un périple difficile pour un chiot qui ne connaît pas ce nouvel environnement. Heureusement, elle va croiser d’autres animaux et même des humains qui lui apporteront leur aide.

Que Chocolat soit la narratrice du roman lui donne plus d’intensité. Nous découvrons la vie de cette petite chienne, du calvaire de l’animalerie, du bonheur de trouver sa famille, de l’envie de bien éduquer ses humains en jouant avec eux et en les promenant (cette idée est sublime !), la détresse et l’incompréhension d’être abandonnée (ce n’était pas un jeu ?), la peur de découvrir ce monde hostile qu’est la forêt et la ville, et l’envie de retrouver son Gaby chéri qui lui manque énormément.

Delphine Pessin réussit le pari d’écrire une histoire touchante sur un sujet ignoble en le rendant accessible pour des enfants sans tomber dans du gnangnan naïf.

Le conseil de la bibliothécaire

Un roman à partir de 8-9 ans. L’histoire se termine bien (je préfère spoiler ce détail pour les parents) mais elle évoque un sujet difficile qui peut toucher à la sensibilité des enfants (je le précise car des parents ont jugé bon de le faire et que vous connaissez toujours mieux vos enfants que nous). Je vous laisse juge pour le vôtre en précisant que Delphine Pessin écrit avec beaucoup de délicatesse et que le roman s’adresse vraiment aux jeunes enfants. Par contre, dans le message, il responsabilise bien plus l’adulte (c’est lui qui faute dans le roman sans répondre à une demande de l’enfant qui ne veut plus du chien) que l’enfant.

Retrouvez le livre sur le site des éditions Didier jeunesse : Moi, Chocolat, petite chienne au grand cœur.

2 Réponses à “Moi, Chocolat, petite chienne au grand cœur”

  1. Les enfants adorent toujours autant les histoires avec les animaux…si en plus le chien est abandonné cela ne peut que titiller leur sensibilité naturelle. Mais comme tu le dis certains enfants peuvent être très marqués par ce genre de lecture, moi je sais qu’à 8 ans j’aurais pleuré et j’aurais été inconsolable mais chez moi pas question d’abandonner qui que ce soit dans la forêt, au contraire, on recueillait tous ceux qui passaient par chez nous…

    1. Comme la plume de Delphine Pessin est très douce, je n’avais pas tout de suite senti que cela pouvait être un sujet difficile pour certains enfants. Je remercie le retour d’un parent qui racontait que sa fille de 8 ans avait été marquée. En plus, il n’y a pas d’âge car même un adulte peut être touché (une collègue ne souhaite pas le lire pour son sujet.)
      A découvrir en cette période estivale… source de nombreux abandons.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *