Le running club de la flemme

L’histoire

Pour cet été Ruby aurait pu profiter du soleil et des vacances pour trainer avec ses amies et faire du roller. C’était sans compter sur son professeur d’EPS qui passe son temps à l’humilier à cause de son poids et la surnomme “la flemmarde”, ni son frère accro au sport qui la ramène sans cesse à son physique et ses kilos en trop, ni sa petite sœur qui commence elle-même à complexer sur son corps. Qu’à cela ne tienne ! Elle va leur prouver que malgré ses kilos elle peut elle aussi courir ce marathon de 5 kilomètres de l’école et le gagner ! Il ne fallait pas s’en prendre à sa petite sœur Sasha !

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Retour de lecture

J’étais intéressée par ce “running club de la flemme” pour ses sujets abordés : la grossophobie et l’acceptation de son corps. Je l’avais repéré lors de la rentrée littéraire et grâce aux éditions Fleurus j’ai pu le découvrir avant achat (il sera acheté pour la médiathèque car il aborde bien ces thématiques et le fait très bien !) J’ai passé un très bon moment de lecture avec ce “running club de la flemme”. Ruby est attachante, ses colères sont justifiées et son courage est prenant. La romance qui se distille dans l’histoire est bien dosée et apporte de la “mignotitude” agréable.

Bienvenue au running club avec Ruby

Le temps est compté pour Ruby qui doit s’entraîner dur pour relever le défi qu’elle a lancé à son frère Jake : il ne la croit pas capable de faire du sport ? Elle va lui prouver qu’elle le peut et elle va le faire pour elle et pour sa petite soeur ! Car Ruby aime désormais son corps. Elle ne complexe plus sur ses kilos “en trop”, elle assume son corps et ses formes et ne fait plus de fixette dessus. Mais sa petite sœur commence à se questionner sur son propre corps et les propos qu’elle entend.

Ruby va leur montrer en participant à la grande course de l’école de 5 kilomètres : à son frère ancien “gros” devenu accro au sport qui la rabaisse dès qu’il la croise et à son professeur d’EPS grossophobe qui l’humilie à chaque cours, la surnomme “la flemmarde” et lui fait comprendre qu’elle n’y arrivera pas car son poids est un handicap. Et au passage prouver quelque chose à sa sœur.

“Je n’ai jamais vraiment compris pourquoi les gens ont aussi peu de gêne à exprimer leur opinion sur mon corps : ils se permettent de dire ce qui ne va pas, et comment je pourrais arranger ça selon eux. Alors que je n’ai rien demandé. Moi, j’essaie juste de vivre ma vie dans la bonne humeur et faire ce que je veux, d’aller à l’encontre de ce raz-de-marée de conneries. […] Pourquoi Jake est-il l’enfant chéri alors qu’il terrorise sa soeur ? Pas moi -je vais bien, merci -, mais Sasha ! Comment vit-elle tout ça ?

Et puis merde.

Si Jake trouve que l’idée que je participe à la course est une grosse blague, je lui montrerai à quel point il a tort. Si M. Pearce pense que je dois perdre un peu de “viande sur mes os” pour “aller d’un point A à un point B”, alors je lui montrerai que mes os charnus et moi sommes capables non seulement d’atteindre B, mais aussi de gagner le cross de Dawson. Si Sasha, à son âge, s’inquiète déjà de son corps, parfait comme il est, alors je vais lui montrer qu’elle peut faire tout ce qu’elle veut, à sa manière, avec le corps qu’elle a.”

Le running club de la flemme (page 53 sur liseuse.)

Mais comment s’entraîner efficacement quand on n’a jamais fait de sport ? Par chance elle a de nouveaux voisins. L’un d’eux est son ancien meilleur ami de crèche et de maternelle (au passage devenu vraiment très beau). Il accepte de l’entraîner. Le running club de la flemme est né !

Body positive et autres sujets

Comme les résumés l’indiquent il s’agit bien d’un roman feel-good qui met en avant la body positive (un mouvement pour l’acceptation et la reconnaissance de tous les corps.) Ruby a fait des démarches psychologiques de son côté même si ce n’est pas évident tous les jours. Alors quand elle voit que sa petite sœur commence à se regarder dans le miroir, à refuser des desserts pour ne pas grossir, à être attristée par des réflexions… elle veut agir !

Elle va sympathiser avec “l’autre grosse de l’école” (parce qu’elles ne sont que deux…) qui va lui faire connaître des femmes fortes qui parlent de tout ça sur leurs réseaux.

Dans “le running club de la flemme” il y a donc, à travers l’ensemble des personnages, ce sujet, l’acceptation de soi, la tolérance, l’humiliation et le harcèlement, la force des mots, l’orientation sexuelle, les relations amoureuses, le sport, et les rêves et les projets. Très beau livre.

“Je n’ai pas besoin d’une médaille, ni d’un prix de 100 livres sterling, ni de prouver que mon frère a tort, ni de lui voler sa chambre grâce à un pari. J’avais juste besoin de me prouver que les règles et les limites imposées par les autres ne sont pas les miennes. Elles sont les leurs. Je peux avoir accès à la joie et la douleur, aux hauts et aux bas, aux bons et aux mauvais jours, telle que je suis. C’est à moi de décider ce que je peux faire et ce que je ne peux pas faire.”

Le running club de la flemme (page 268 sur liseuse.)

Retrouvez “le running club de la flemme” et les autres romans des éditions Fleurus sur leur site : Le running club de la flemme.