Le pays des Djinns 1

pays des Djinns

Survolez le désert à bord d’un tapis volant. Pas de lampe magique ou de génie, mais un désert peuplé de Djinns prêts à vous tuer si vous n’êtes pas assez rapide. Se risquer dans le désert serait folie. Pourtant, c’est là que nous allons dans ce premier tome.

L’histoire

La magie sauvage a créé les Djinns et une guerre a éclaté entre ces démons et les humains. Depuis, Samarkand est isolée de Bagdad et des autres. Car des Djinns sont dans le désert et massacrent les humains qui s’y aventurent. Pour le moment, derrière les murs de la cité, tout le monde est en sécurité. Enfin, plus ou moins, car le gouverneur de Samarkand est un tyran qui impose plusieurs interdits, faisant de sa ville une véritable prison.

Tarik Al-Jamal fait partie de ceux qui ont osé sortir, de ceux qui commettent le grand interdit de voler. Bagdad est la ville des tapis volants mais les utiliser à Samarkand est puni de mort. Il était contrebandier, comme son père. Au péril de sa vie, il faisait passer des produits entre Samarkand et Bagdad, en tapis volant, le moyen de locomotion le plus sûr en pays des Djinns, car plus rapide. Un jour, il a amené Maryam avec lui, la femme qu’il aimait. De cette mission il est revenu seul.

Depuis ce jour, il se console dans l’alcool, les filles et les courses interdites de tapis volants dans la ville. Depuis ce jour, une haine tenace le sépare de son petit frère Janis. Toute cette vie est derrière lui. Mais une jeune femme – Sabatea – tente de le convaincre. Elle doit aller à Bagdad. Il refuse, mais pas Janis. Or son petit frère n’est pas encore sorti de la ville et Tarik ne peut pas les laisser seuls, dans le désert des Djinns, sans expérience.


Retour de lecture

Il m’avait été conseillé par une lectrice de la médiathèque. J’ai profité d’être seule quelques midis pour me plonger dedans. Une très belle surprise, merci à elle de me l’avoir fait connaître. Car même en le lisant de façon hachée (mes coupures midis étaient courtes), j’ai adoré. Dès que je reprenais la lecture j’étais avec eux. En plus, j’ai tout aimé dans ce tome, des personnages à l’histoire prenante avec le danger des Djinns, en passant par le secret qui entoure Myriam et le périple dans le désert. A peine fini, j’ai eu hâte de me plonger dans le tome 2 pour retourner dans l’univers, retrouver les personnages et en savoir plus.

Un premier tome prenant

Parfois les premiers tomes se contentent de poser l’histoire, parfois ils vont plus loin. Ce premier tome fait partie de la seconde catégorie. Il nous plonge directement dans une ambiance orientale. Vous êtes dedans dès l’ouverture car nous commençons le livre par une course illégale de tapis volants. Une manière originale de nous présenter les principaux protagonistes et le passé de Tarik, ainsi que le danger des Djinns et l’ambiance de la ville.

Puis vient le départ de Junis et de Sabatea, l’élément perturbateur de l’histoire qui nous amène dans le désert. Nous y faisons la connaissance des Djinns et des divers dangers de ce désert. J’avais peur que cette idée ne soit pas suffisamment forte pour tenir toute une histoire. L’auteur m’a gentiment détrompée. Cette idée est l’un des gros points forts de ce roman.

Le voyage jusqu’à Bagdad est long, ce qui permet d’enrichir les relations entre les personnages. Il réussit le pari de ne jamais proposer de temps mort. Tout d’abord parce qu’en ce lieu il faut rester concentrer et à l’affût car le danger est partout. Et les fois où nous ne sommes pas dans cette situation, nous en découvrons plus sur Maryam et sa disparition. Un mystère qui nous intrigue et nous donne envie d’en savoir plus.

Des personnages incroyables

Les personnages sont l’autre point fort de ce roman. Je les ai trouvés intéressants pour plusieurs raisons, notamment pour leur caractère. Car même s’ils font preuve d’héroïsme dans leur combat, ce ne sont pas des héros, au sens traditionnel du terme.

En effet, Tarik est un colérique, un brin égoïste et assez bourru, prêt à mettre des gens en danger pour ses propres intérêts tout en restant complexe car prêt aussi au sacrifice. Sabatea est une manipulatrice qui a des intérêts cachés dans cette histoire, ce qui la rend trouble mais sympathique car nous la sentons aussi fragile que forte. Et Junis est un jeune homme qui ne sait pas mais pense savoir, un petit prétentieux qui essaie de prouver aux plus grands qu’il peut jouer avec eux, impulsif et un brin immature.

Au final, malgré leurs multiples défauts nous les prenons en affection car ils ont leurs raisons et leurs failles. L’auteur réussit à les rendre imparfaits sans jamais les transformer en tête à claque. Il a trouvé le bon équilibre.

“Si le monde entier est peuplé de monstres et que tu en es l’unique être humain – qui est le monstre alors ?

Il s’était souvent posé la question lorsqu’il traversait le pays des Djinns, unique créature humaine parmi les enfants cauchemardesques de la Magie Sauvage. Et il n’avait jamais trouvé la réponse parce que ce qui lui semblait être la réalité était trop douloureux, trop irréel, trop éloigné de sa conviction innée d’être supérieur, d’être meilleur, bien.”

page 185

Le conseil de la bibliothécaire

Le côté Djinns, tapis volants et désert sauront vous faire voyager dans une ambiance des “Mille et une nuits”. Un roman de fantasy qui plaît aussi à des personnes qui n’ont pas l’habitude de lire ce genre (affirmation testée sur une lectrice qui lit principalement des terroirs ou de la littérature française contemporaine.) Dépaysement garanti.

2 Réponses à “Le pays des Djinns 1”

  1. Et bien je découvre je ne connais pas du tout cette série qui a l’air de très bien commencé, avec un dépaysement garanti et des personnages intéressants ! Merci de nous le présenter

    1. Dépaysement garanti. Une très belle découverte de mon côté. Une lectrice de la médiathèque qui lit de tout sauf de la fantasy/Sf/polar/thriller l’a pris et elle a beaucoup aimé.
      En plus les autres tomes sont aussi très bien.

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