Le monde après nous

monde après nous

“Le monde après nous” parce que l’humanité va disparaître ? Un huis clos haletant avec une famille qui ne s’attendait pas à ce que ses vacances se terminent en cauchemar. Être loin de tout a du bon parfois mais pas quand on ne sait pas ce qu’il se passe : la guerre ? Un attentat terroriste ? Une maladie ? Une simple panne d’électricité ? Angoissant. Ne cédez pas à la panique !

Vous pouvez retrouver ce huis clos angoissant en librairie depuis le 19 août 2022… si vous osez. #Rentréelittéraire2022.

L’histoire

Amanda, Clay et leurs deux enfants (Archie 15 ou 16 ans, et Rose la plus jeune) partent une semaine en vacances dans une maison à Long Island, louée sur AirBnB. Là-bas, ils seront loin de tout pour se ressourcer. Mais dès le second soir, les propriétaires de la maison viennent frapper à leur porte. Ils étaient dans le Bronx lorsque tout s’est éteint ; un énorme black-out. Depuis, des messages d’alerte sont diffusés mais aucune information. Commence alors une cohabitation difficile car ils ne se connaissent pas.

Et puis des choses étranges arrivent, signe qu’il se passe bien quelque chose à l’extérieur. Mais isolés sans que plus aucun moyen de communication ne fonctionne (heureusement il leur reste de l’électricité), ils ne savent pas ce qu’il se passe. Mais que se passe-t-il ? Peuvent-ils compter les uns sur les autres ? Faut-il paniquer ?


Retour de lecture

Au début j’ai eu un peu de mal avec l’écriture de l’auteur qui est assez hachurée par moment (loin de la fluidité que j’avais trouvé chez Sybille Grimbert que je venais de finir). Et puis ce style vous embarque dans le huis clos. Comme les personnages, nous paniquons et voulons en savoir plus. Mais contrairement à eux, le narrateur omniscient nous donne quelques informations, comme des petits cailloux semés. Suffisamment pour que nous sachions qu’il se passe bien quelque chose de grave mais pas assez pour tout comprendre (ce qui peut gêner). Et ce système renforce l’effet angoissant de cette histoire.

Tout est bon pour nous angoisser et nous donner l’impression que les personnages sont en danger. Nous nous méfions d’abord des personnages, puis du monde extérieur. Quel est le danger ? Que leur arrive-t-il ? Vont-ils s’en sortir ? … jusqu’à cette fin qui m’a fait grogner. Un roman qui vous prend aux tripes et vous laissera sans doute un goût amer en bouche.

Le huis clos

C’est ce qui m’a donné envie de lire ce livre car je suis une grande adepte des huis clos. Ils permettent souvent à l’auteur de développer des personnages et leurs interactions (ce qui fonctionne souvent très bien avec moi et ce que je recherche en tant que lectrice.) Le huis clos dans “le monde après nous” est très marqué. Si vous détestez les personnages (qui sont très stéréotypés new-yorkais blancs) vous pourriez ne pas aimer.

Comme nous sommes isolés comme eux et ne suivons plus que leurs aventures, nous ressentons leur peur, nous la vivons au quotidien auprès d’eux. Nous savons qu’ils ont raison de paniquer mais eux paniquent sans le savoir. Ils réagissent chacun à leur façon à cette situation… et ce n’est pas toujours glorieux mais la psychose augmente et leur fait dire ou faire des choses qu’ils pourraient regretter s’ils prenaient le temps d’y réfléchir.

Les personnages

Je ne vous raconte pas tout ce qu’il leur arrive sciemment car il faut le découvrir au fur et à mesure de l’histoire. J’avais envie de vous parler des personnages car, comme je le disais dans le paragraphe précédent, ils sont importants dans un huis clos. L’auteur prend le temps de nous les présenter (du moins la famille.)

C’est ce début qui m’a refroidie de mon côté (mais qui a plu à d’autres lecteurs). Il ne nous présente pas des personnages parfaits qui vont vous toucher tout de suite. La mère est fière d’avoir un poste important à son bureau et n’arrive pas à se détacher du travail. Elle veut être indispensable et ressentir cette sensation. Le père n’a pas vraiment de personnalité car ce qui le caractérise le plus c’est sans doute qu’il fume en cachette. Ce sont les deux adolescents qui ont la pire présentation : ils ont l’air bête, sentent mauvais, paraissent ridicules etc. C’est sans doute vrai mais j’ai trouvé leur description des premières pages peut-être trop criante de vérité.

Les événements qu’ils vont vivre vont leur permettre de nous donner une autre image (en bien ou mal ? Je vous laisse juge.) Finalement, moi ce sont les adolescents qui m’ont le plus touchée… notamment le garçon.

Et puis deux autres personnages entrent en scène (les propriétaires) et annoncent l’élément perturbateur de cette histoire. Au début ils attirent la suspicion des parents (ces derniers sont blancs et ne pourraient pas s’acheter cette maison, alors que les propriétaires sont noirs et sont les propriétaires… chez nous ça ne serait pas un sujet, mais chez eux c’est suspect.) Ils se méfient de ce couple, persuadés qu’ils mentent et qu’ils veulent les attaquer. Mais le comportement du couple qui arrive est tourné de tel sorte que leur arrivée est étrange.

C’est vrai que la manière qu’a l’auteur d’amener les choses peuvent parfois manquer de subtilité. Mais ça ne m’a pas dérangée et j’ai été entraînée dans cette histoire, emportée par les sentiments des personnages.

Le conseil de la bibliothécaire

Difficile de conseiller un tel livre comme “le monde après nous” car les mêmes éléments pourront à la fois convaincre ou agacer les lecteurs (selon les goûts de chacun). Je pourrai sans doute le proposer aux lecteurs qui aiment les huis clos ou à ceux qui apprécient le côté angoissant des thrillers. Ne le lisez pas si vous cherchez une lecture joyeuse qui vous fera du bien.

4 Réponses à “Le monde après nous”

  1. Il y a du mystère mais je ne sais pas si j’aurais envie de le lire tout en étant tentée car j’aime bien les thrillers et quand il y a du suspense. D’un autre côté j’en ai assez des médias et de leur côté alarmiste et pourtant en ce moment par pur hasard je pense je ne tombe en médiathèque que sur des romans difficiles et pessimistes…C’est ainsi. Merci en tous les cas de nous l’avoir présenté

    1. Ne te force pas à le lire si tu doutes qu’il te plaise. Il est bien plus huis-clos angoissant que thriller.
      Il y a beaucoup de romans difficiles et pessimistes dans les sorties. Surtout dans les moments où les sorties explosent comme la rentrée littéraire.
      Merci pour ton retour (j’ai pris du retard sur ton blog ^^. Je vais lire tes articles de ce pas.)

  2. Je ne sais pas si j’aimerais ce huis-clos. Mais ce que tu en dis donne envie de savoir ce qui est arrivé à l’extérieur, et comment cela va se finir à l’intérieur de la maison.

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