La ligue des amis imaginaires est un roman épistolaire 2.0, à l’heure des mails, des forums, de WhatsApp, de Twitter et compagnie. Un livre qui aborde la solitude et les rencontres, quand une amitié inattendue se forme là où on ne l’attendait pas.
La ligue des amis imaginaires est sorti le 9 février 2021 en librairie.
L’histoire
Lina se sent seule. Scolarisée à la maison, elle passe du temps sur Internet, mais ce n’est pas la même chose que de rencontrer des gens. Alors elle en parle dans un forum pour adolescent, comme ça, comme une bouteille jetée à la mer. Elle ne s’attendait pas à ce que quelqu’un lui réponde. Surtout pas Santi, un jeune homme de l’autre côté du monde.
En parallèle, elle aime participer à un jeu en ligne. C’est là, par hasard, qu’elle rencontre Astria. Tous les trois, avec quelques difficultés, vont devenir « la ligue des amis imaginaires ». Mais Lina va disparaître et ne plus répondre à aucun de leur message. Santi et Astria vont échanger et tacher de découvrir ce qui a pu arriver à leur amie.
Retour de lecture
“La ligue des amis imaginaires” est un roman rafraîchissant qui fait du bien. Internet est un endroit dangereux où les rencontres peuvent être fatales. Mais parfois, il peut être un outil de rencontres intéressant pour des personnes dont la vie sociale est difficile.
Une histoire centrée sur des personnages
Ce sont les personnages et leurs interactions qui font l’intrigue de “la ligue des amis imaginaires” car tout est raconté à travers leurs échanges. Nous ne savons rien d’eux hormis ce qu’ils dévoilent aux autres. Saurez-vous lire entre les lignes pour découvrir pourquoi Lina disparaît ?
Agnès Marot nous propose un trio intéressant. Nous avons Lina, la leadeuse de cette ligue des amis imaginaires, celle qui va les rencontrer et les présenter l’un à l’autre. Sa solitude l’a amenée à eux. Nous comprenons très bien son envie de se forger un clan d’amis. Elle qui joue aux jeux en ligne des trois mousquetaires, il y a ce côté « tous pour un, et un pour tous ». D’où la création de la ligue des amis imaginaires.
Santi est un jeune homme qui vit à Bali. Il apprend à parler français et dévoile sa vie aux deux jeunes françaises. Ses parents travaillent dur dans les rizières et Santi ne veut pas connaître ce destin. Il travaille donc très dur à l’école pour réaliser son rêve : travailler dans une guest-house. Pour atteindre son but, il gagne de l’argent auprès d’un expatrié français qui gère une école de plongée pour touristes. C’est lui qui l’aide avec son français. Et malgré la barrière de la langue, il communiquera avec les deux filles.
Et Astria (un pseudonyme) qui – argh, puis-je le dire ? – peut-être pas car c’est un secret qu’elle ne veut pas révéler à Lina de peur de la perdre. Donc je ne dirai rien. Sachez juste que c’était une bonne idée d’évoquer cette thématique dans ce roman. Cela donne une autre dimension à la fin.
Un format original
J’ai beaucoup aimé le format du roman qui reprend les codes graphiques du roman épistolaire. Ici, pas de lettres échangées mais des mails, des tweets, des sms et autres messages via des applications. Si au début il faut peut-être un peu de temps pour se faire au format, j’ai trouvé qu’on s’y habituait assez vite.
Ce serait intéressant d’avoir un retour d’enfants de plus de 10 ans ou de jeunes adolescents. En tant qu’adultes habitués à la prose, le format peut dérouter. Du moins au début. Comme expliqué plus haut, très vite, nous nous habituons. A ce moment, j’ai trouvé le rythme très intéressant.
Le roman peut impressionner certains enfants avec ces presque 300 pages. Mais, au final, il n’y a pas 300 pages de lecture. Surtout vers la fin quand ce sont avant tout des échanges en SMS.
Le conseil de la bibliothécaire
Un roman à partir de 10-11 ans qui conviendra aussi aux jeunes adolescents. Un roman touchant et frais qui fait du bien. Il soulève des thématiques qui pourraient intéresser les adolescents qui les vivent. Une superbe ligue des amis imaginaires.
A découvrir en effet même si nous adultes pouvons être déroutés par le format, le sujet est d’actualité. Merci pour ta chronique
Le format n’est pas le même que celui dont on peut avoir l’habitude mais nous ne sommes pas déroutés longtemps (c’est important à noter ^^.) Et pour les plus jeunes il se lit plus vite car il fait gros mais il a peu de textes sur les pages (ce qui peut intéresser certains enfants effrayés par la lecture.) Merci pour ton message.
Ton avis me donne envie de lire ce roman à la construction originale. Je vais regarder un de ces jours s’il est disponible à la médiathèque.
Si tu le chroniques sur ton blog je viendrai lire ton avis avec plaisir (en espérant que le roman te plaira ^^.)