Un jeu. 14 participants. Un cache-cache dans un ancien parc d’attraction à l’abandon. Ce qui n’était qu’une compétition anodine se transforme en “cache-cache mortel”. Quels sombres secrets se cachent derrière cette mascarade ? Pourquoi ce jeu morbide ? Enfermé dans le parc, les joueurs ne doivent plus jouer mais survivre.
Un grand merci aux éditions de Saxus pour l’envoi de “cache-cache mortel” en SP et avant-première. Je ne vous en parle que maintenant mais il est sorti le 14 septembre 2023.
L’histoire
Dans ce parc d’attraction une petite fille a disparu et depuis il a fermé et la nature y reprend ses droits. C’est dans ce décor qu’un jeu de cache-cache géant est proposé à quatorze participants. Le gagnant, celui qui ne sera jamais trouvé en sept jours de jeu, recevra une belle somme.
Mack, seule survivante d’un massacre familial, n’est plus que l’ombre d’elle-même. Quand on lui propose de participer elle accepte mais sans y voir réellement la fin de ses problèmes car la culpabilité d’avoir survécu à la place de sa sœur est trop forte. Elle se promet de ne pas s’attacher aux autres. Mais petit à petit, quand les premiers candidats disparaissent, tous se rendent compte que quelque chose cloche. Et que cette partie de cache-cache n’est plus un jeu mais une obligation pour survivre à ce qui rode dans le parc.
Retour de lecture
Un parc d’attraction à l’abandon, un huis-clos angoissant, des personnages qui disparaissent, une présence maléfique… tous ces ingrédients m’ont donné envie de me plonger dans ce roman (j’adore les huis clos angoissants.) L’histoire est prenante et le mystère nous captive mais je n’ai pas trouvé les frissons attendus à la lecture. Est-ce le rythme ? La manière de raconter de l’autrice ? Je ne saurai pas dire mais le résultat pour moi est : sympa mais sans plus. L’aspect huis clos de l’histoire qui permettrait de développer la psychologie des personnages n’est pas assez exploité. Elle voulait sans doute mettre en avant le mystère qui entoure l’organisation de ces jeux qui n’en sont pas, au détriment, parfois, du reste.
Les personnages : un potentiel qui joue à cache-cache
Enfermer quatorze personnalités dans un parc d’attraction à l’abandon, les mettre en compétition puis leur faire peur avec un danger réel… il y avait de quoi s’amuser avec ces personnages. J’adore les histoires qui mettent en avant leurs personnages, leurs parcours, leurs interactions, la force de leur histoire etc. c’est sans doute pour ça que ça m’a manqué dans “cache-cache mortel”.
On sent que c’est voulu car elle a donné plus de place à la mythologie de son histoire avec ce mystère autour de la préparation des jeux. Petit à petit nous apprenons qui est derrière ce massacre et pourquoi. Puis les enjeux que cela apporte : ceux à l’origine de tout ça pensent ne plus pouvoir arrêter, qu’ils y sont obligés… alors que quand on y réfléchit ce n’est pas vraiment vrai.
J’ai bien aimé les quelques personnages développés comme Mack, une jeune femme éteinte, qui ne vit pas vraiment comme si elle se punissait d’avoir survécu à sa sœur. Elle essaie de se détacher de tout, de s’effacer pour que personne ne la voit… j’ai adoré ce personnage, elle m’a fascinée. Pour une fois nous avons une héroïne très loin de l’image d’une Katniss Everdeen (pour ne donner qu’un exemple.)
Ava et LeGrand sont également fascinants grâce à leur histoire personnelle. Mais “cache-cache mortel” fait moins de 300 pages, trop peu pour développer son histoire en plus des personnages. Je ne dis rien volontairement sur l’histoire pour ne rien vous révéler.
Le conseil de la bibliothécaire
Un roman classifié en adulte par l’éditeur. Il peut aussi convenir à de grands adolescents sans problème. Je ne le conseillerai peut-être pas aux amateurs d’horreur comme moi. Mais avis à ceux qui aiment les “survival game”. Si vous aimez les histoires de survie dans un endroit clos je peux vous conseiller la sublime trilogie inachevée de “les veilleurs” de Jean-Luc Bizien.
Retrouvez le roman sur la page facebook des éditions De Saxus : Cache-cache mortel
Celui-ci aussi trouvera son public, moi j’aimais moins ce genre, mais les lycéens ou les jeunes adultes sauront le trouver dans les rayonnages. Je ne connais pas du tout cet auteur. Par contre je connais Jean-Luc Bizien par pour sa trilogie inachevée mais pour “la chambre mortuaire” et “la main de gloire” je crois que la série a été republié sous le titre” l’aliéniste”. J’avais adoré et en plus j’avais rencontré l’auteur, très sympa !