Un roman – sans temps mort – aux allures gothiques. Comme si “les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire” montaient d’un cran dans l’horreur.
Un grand merci aux éditions Slalom pour l’envoi de ce SP.
L’histoire
Léo a perdu ses parents dans un accident de voiture. Il doit donc quitter Nantes pour rejoindre son grand-oncle à Paris. Un homme étrange qu’il ne connaît pas vraiment… et qui ne vient pas le chercher à la gare. Tout du long, Léo s’adresse à lui-même et nous comprendrons pourquoi à la fin.
Une fois chez son grand-oncle, le bizarre entre dans sa vie. Il y aurait un monde parallèle au nôtre, une forme de négatif qui répond à ses propres règles.
Retour de lecture
Un début peut-être long à se lancer. Puis, un univers riche dans la lignée des autres livres que j’ai pu lire de cet auteur. Il nous offre un monde complet et riche en un one-shot au rythme soutenu.
Temps mort ou mort sur pause ?
Léo faisait son deuil à son rythme chez son grand-oncle qu’il se contente de croiser. Jusqu’à ce qu’il rencontre cette jeune fille à la terrasse d’un café. C’est à ce moment qu’il découvre le secret du grand-oncle et l’existence du Périmonde (et qu’il va mourir pour la première fois.) Là-bas, la mort est omniprésente mais sur pause.
Nous plongeons dans un monde sombre et lugubre. Et comme Léo, nous cherchons à en comprendre les règles données au compte-goutte par les autres personnages. C’est à cet instant que tout s’accélère. Comme Léo, nous sommes happés par cet univers.
Personnellement, j’ai commencé à vraiment accrocher une fois que Léo se retrouve dans le Périmonde. Ou plutôt, lorsque le Périmonde se retrouve dans notre monde avec l’attaque de certains de ses membres… et que Léo décide de les suivre.
Un rythme rapide et haletant
Pas de “temps mort” dans ce roman. Il va crescendo avec un début qui ronronne un peu et une suite qui prend de plus en plus de puissance jusqu’à l’apothéose de la fin. Pourtant, j’ai vu des retours d’autres lecteurs que ce rythme avait dérangé. J’ai adoré être entraînée dans ce maëlstrom d’aventures mais je comprends que ce ne soit pas le cas pour tout le monde.
En tout cas, si vous êtes entrés dans l’histoire, comme moi, vous ne le lâcherez plus. J’aime beaucoup le travail de cet auteur. Il a un univers qui a su me convaincre. Il arrive à se réinventer à chaque nouveau roman.
Un brin angoissant ?
Le roman est sombre. Il peut se rapprocher d’un roman d’horreur (un roman ou un film d’horreur n’est pas obligé de faire peur, mais il a une ambiance.) Les créatures du Périmonde sont impressionnantes. J’ai adoré l’idée de leur construction, de leurs caractéristiques physiques.
Un monde avec un fort aspect onirique qui n’a rien d’un rêve. Il tient beaucoup plus du cauchemar. Pour les personnages, il est à la fois attirant et trop violent pour rester indemne.
En tout cas, la couverture illustre assez bien le monde du roman. Via les catacombes parisiens, vous aurez accès à un Paris parallèle, sombre et angoissant. D’ailleurs, pour ceux qui l’ont lu : personnellement, j’ai adoré l’idée des statues ! (pour ceux qui ne l’ont pas lu : les vivants du vrai Paris sont des statues dans celui-ci… qui bougent lorsque le carillon sonne.)
Le conseil de la bibliothécaire
Un roman d’aventures horrifiques qui reste accessible aux adolescents à partir de 12 ans. L’auteur a d’autres romans adaptés aux plus jeunes pour ceux qui aimeraient essayer (notamment “Fingus Malister”.)
Retrouvez le livre sur le site des éditions Slalom : Temps mort.