Premier voyage au soleil pour la famille d’ours polaires. “Des ours dans la brousse” est un livre parfait pour les vacances.
L’histoire
Tout là-haut, au Pôle Nord, une famille d’ours blancs souhaite partir en vacances. Et pas n’importe où, non ! En Afrique ! Ils souhaitent découvrir les animaux formidables qu’ils ont vu dans des magazines. Mais une fois sur place… pas d’animaux. Vraiment ?
Retour de lecture
Un livre surprenant qui joue avec le lecteur. Et qui fait un pied de nez au tourisme ?
Un jeu avec le lecteur
En effet, l’album joue avec l’enfant. Autant la mère, le père et le grand-frère plongé en permanence sur son téléphone, s’expriment beaucoup mais ne voient rien ; autant le petit dernier, Victor, et le lecteur, voient quelque chose. L’autrice s’amuse avec les illustrations.
Ce n’est pas un cherche et trouve mais il y a une connivence agréable avec le lecteur. Ce qui créé des situations comiques.
Tourisme ou réchauffement climatique ?
C’est peut-être aller loin mais des ours polaires en Afrique ? Certains lecteurs de Babelio ont soulevé la question du réchauffement climatique avec cette apparition d’ours polaires dans un pays chaud. Le débat est ouvert.
Moi j’y vois un questionnement sur le tourisme. Ces ours s’étaient fait une idée des animaux en Afrique et pensaient les voir tel qu’ils étaient en photo dans les magazines. Car le père le signale en disant qu’ici les animaux avaient des pelages extraordinaires et qu’ils ne pouvaient pas les louper. Or, en premières pages nous voyons ces animaux en photos sur la banquise blanche. Et à la fin de l’ouvrage, les animaux d’Afrique les trouvent à leur tour fascinants avec ce blanc éclatant.
Les animaux se découvrent avec leurs différences.
Une famille en voyage
Le choix des personnages m’a beaucoup plu. Les trois grands ne savent pas observer. Le père est persuadé que s’il y avait des animaux, il les verrait ! Avec son chapeau d’explorateur et sa banane autour du ventre, il part à l’aventure. Mais une aventure déphasée par rapport à la réalité.
La maman nous paraît coquette. Elle est presque toujours la première du groupe, à chercher, sans voir.
Puis vient l’adolescent qui ne quitte jamais son téléphone des yeux, lunettes de soleil sur le nez et écouteurs dans les oreilles. Il n’est pas prêt à voir les animaux.
Le petit Victor, sans doute trop petit pour s’attendre à quelque chose, vit l’instant présent. Il est le seul à voir les animaux et à interagir avec eux.
Le livre se termine sur… les éternels selfies.
Le conseil de la bibliothécaire
Un album à partir de 3 ans qui amusera les enfants. Les illustrations douces et colorées accompagnent magnifiquement le texte, pour une lecture agréable et interactive.