C’est mon arbre

C'est mon arbre

C’est “mon arbre”, c’est à moi, rien qu’à moi ! A travers les aventures du petit écureuil roux, nous voyons jusqu’où peut aller cette envie de posséder quelque chose.

L’histoire

Il adore les arbres. Il adore CET arbre. Il aime les pommes de pins. Il aime SES pommes de pin. Un écureuil décide de s’approprier un arbre et des pommes de pin. Il devient paranoïaque, car si SES possessions sont si géniales, d’autres les voudront. Mais il n’est pas prêt à partager… pas du tout.


Retour de lecture

Je dois vous avouer que j’aime beaucoup le travail d’Olivier Tallec. Il sait transmettre des émotions et sait vous faire rire à travers ses illustrations. L’histoire de ce petit écureuil n’est pas à part. La montée en puissance de la possession et de la peur des autres… entraînent plus de peur et une forte envie de tout protéger, au point de tout barricader.

C’est A MOI ! C’est mon arbre !

Tout commence comme ça. Un écureuil décide que cet arbre-là serait SON arbre. Lui qui adore les pommes de pin décident que ces pommes de pin là seraient SES pommes de pin. Et qu’il allait manger SES pommes de pin à l’ombre de SON arbre. Tout va bien. Mais si tout ça c’est A LUI et que quelqu’un décidait que tout ça, en fait, était A LUI…

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“J’adore les arbres. J’adore cet arbre, c’est MON arbre.” / “Et si un jour quelqu’un décidait que MON arbre n’est pas MON arbre mais SON arbre ?”

Je ne sais pas si vous voyez les détails de l’illustration, mais elles sont énormes. Sur l’image de gauche nous voyons un cœur percé de flèches gravé dans l’écorce. Cet écureuil est vraiment très amoureux de SON arbre.

Idem, je vous laisse apprécier son expression sur l’image de droite quand il comprend que quelqu’un pourrait lui voler tout ça.

Et le partage alors ?

Oh mais oui, il y pense. Parce que oui, bien sûr, on peut toujours dire que cet arbre et les pommes de pin sont à tout le monde et pas qu’A LUI. Il y a même assez d’ombre pour deux. Mais si on commence à dire ça et à accepter des gens… on sait comment ça se termine ! Tout le monde décide que tout ça est à tout le monde. Et ça, non !

Il joue sur les phrases (ce qu’il aime bien faire.) Il fait la distinction entre “on peut dire qu’il y en a POUR tout le monde” et “c’est l’arbre DE tout le monde”. Ce n’est pas la même chose.

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“Tout le monde doit savoir que ce sont MES pommes de pin et que c’est MON arbre.”

Pas le choix, il va falloir sortir les grands moyens pour empêcher les autres de s’approprier ce qui est A LUI. Encore une fois, coup d’œil à l’illustration et cette expression. Nous sentons la détermination de cet écureuil.

Protéger ce qui est A MOI

Comme dit plus haut, pas le choix ! Alors on commence par mettre une barrière et puis un mur. On se barricade ! Tous aux abris !

Jusqu’où tout cela va aller ? Je vous laisserai le découvrir, ça vaut le coup d’oeil.

Les illustrations

Dans “c’est mon arbre” Olivier Tallec s’occupe du texte et des illustrations. Je le disais en retour de lecture, mais j’adore le travail de cet auteur/illustrateur. Ses dessins sont toujours très expressifs, notamment dans les expressions faciales. Il illustre aussi bien des textes pour les enfants (comme ici ou dans : 5 minutes) que des livres pour les adultes (je vous invite à les découvrir.)

Le conseil de la bibliothécaire

Un album à partir de 3 ans. Il aborde l’idée de possession et de jalousie. Il permettra de parler avec l’enfant de cette envie de tout garder pour soi et de ne rien prêter. J’ai mis “Ecureuil” en série car il a fait d’autres albums avec ce personnage mais il n’a pas donné de nom à cette “série”. Je vous parlerai des autres.

Voir tous les livres de la série : Ecureuil
Voir tous les livres de la collection : Pastel

C’est mon arbre de Olivier Tallec édité par Ecole des loisirs , 2019

2 Réponses à “C’est mon arbre”

  1. Un auteur que je ne connais pas encore mais ce livre par son thème et bien entendu les illustrations me parait particulièrement important à aborder à l’âge où les enfants veulent que tout objet soit à eux. Ils apprendront peut-être à partager 🙂 et davantage car en effet le désir de possession, l’envie de se barricader, il suffit de regarder nos “voisins” pour voir les dégâts que ça occasionne…Merci pour cette présentation

    1. C’est le même illustrateur que l’album “cinq minutes”. Il y a toute une série autour de cet écureuil et de ses obsessions. A chaque fois il sait taper juste surtout quand il aborde l’engrenage et la montée en puissance : on débute par une peur de partager et on finit en se barricadant. Merci pour ton retour.

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